[Octobre rose] Cancer du sein : facteurs de risque, prise en charge médicale et moyens de prévention
Octobre rose : un mois pour informer et sensibiliser sur le cancer du sein, le plus fréquent et le plus mortel chez les femmes.
Selon l'OMS, plus de 2,2 millions de cas de cancer du sein ont été recensés en 2020, ce qui en fait le cancer le plus courant. Près d’une femme sur 12 développe un cancer du sein dans sa vie.
S'invitant à la campagne, le Dr Kapulay Baudouin-Emmanuel, Médecin traitant à la Maternité de Kintambo et Président de l’ONG KUYEMIKA RDC encourage les femmes à se faire dépister et plaide auprès du gouvernement pour soutenir la recherche et la sensibilisation pour lutter contre les formes les plus graves de la maladie.
« Aujourd'hui, plus de 3 cancers du sein sur 4 sont guéris grâce au dépistage, qui permet un diagnostic précoce. Il permet de traiter la maladie à un stade peu avancé avec des traitements qui peuvent être moins lourds et moins invalidants et des chances de guérison qui atteignent 90 % », a-t-il souligné au micro de Laplumeinfos.net.
Facteurs de risque
S’agissant de facteurs de risques de cancer du sein, Kapulay Baudouin-Emmanuel a indiqué qu’il y a des facteurs de risque qui accroissent la probabilité de la maladie chez les femmes.
- Le facteur d’âge, il explique que deux tiers des cancers du sein surviennent après 50ans. La maladie est rare chez la femme de moins de 35 ans et exceptionnelle avant 20 ans.
- Le facteur antécédents familiaux, le risque de cancer du sein augmente si un parent du premier ou deuxième degré est touché par un cancer, la prédisposition familiale est possible, a-t-il fait savoir.
Dans ce sens, il note également le facteur antécédents personnels. Selon le Docteur Kapulay, après un cancer du sein, une femme présente 4 à 5 fois le risque de développer une tumeur au niveau de l’autre sein par rapport aux femmes sans antécédents du cancer.
Toujours en ce qui concerne les facteurs, il a aussi évoqué l'hygiène de vie. Il exhorte les femmes à éviter la consommation d’alcool et le tabac. L'alimentation riches en graisses et sucres. Et surtout le surpoids.
Par ailleurs, il a dit que le développement du cancer du sein est influencé par l’impregnation hormonale de la patiente, c’est-à-dire les taux d’oestrogenes et de progestérones auxquels elle à été soumise au cours de sa vie. Le risque de cancer du sein est légèrement augmenté chez les femmes qui ont eu leurs règles avant l’âge de 12 ans ou chez celles dont la ménopause est survenue après 55 ans. Cela se situe dans le facteur hormonal.
Prise en charge médicale et moyens de prévention
Concernant les mesures de prévention pour lutte contre cette maladie, le président de l’ONG KUYEMIKA RDC pense qu’il faut avoir des bonnes habitudes de vie.
Voici les mesures qu'il recommande pour réduire ce risque :
- Limitez la consommation d’alcool. À l'en croire, les résultats des dernières recherches préconisent de se limiter à la consommation d’alcool à un verre de vin par jour, même de petites quantités augmentent le risque.
- Évitez la cigarette ;
- Contrôlez votre poids ;
- Soyez actif physiquement. « L’activité physique peut vous aider à maintenir un indice de masse corporelle dans les normes », pense-t-il.
- Privilégiez l’allaitement. « L’allaitement maternel pourrait jouer un rôle dans la prévention du cancer du sein. Plus vous allaitez longtemps, plus l’effet protecteur est important », a-t-il dit.
-Limitez la dose et la durée de l’hormonothérapie.
« Les femmes doivent se faire un auto examen mensuel des seins, c’est à dire faire un massage des seins, 7 à 10 jours après la fin des règles et voir un professionnel de la santé pour un examen clinique des seins », a-t-il expliqué.
Pour rappel, l’ONG KUYEMIKA RDC a pour objectif l’amélioration de la santé de couple mère et enfant en général, la promotion, la protection et le soutien de l’allaitement maternel.
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