À l'occasion de la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes célébrée chaque 25 novembre, le Dr Denis Mukwege dit s'investir pour poursuivre son plaidoyer, tant que toutes les femmes ne seront pas à l'abri de la violence. « Mépriser la femme revient à mépriser la vie et lutter contre les violences basées sur le genre, c’est lutter pour la survie humaine. Telles sont les raisons pour lesquelles, tant que toutes les femmes ne seront pas à l’abri de la violence, nous poursuivrons notre plaidoyer pour la justice et pour un profond changement de paradigme dans nos sociétés en transformant l’égalité des sexes en une réalité », a déclaré le prix Nobel de la paix. Et de renchérir : « Nous sommes convaincus que de l’universalité des droits de la femme et que le degré de toute civilisation s’évalue notamment en fonction du traitement que l’on réserve aux femmes. Investir dans les femmes et les jeunes filles, c’est investir au bénéfice de l’ensemble de la société et de l’intérêt général. Réaliser le plein potentiel des femmes, représente donc la clé pour parvenir au développement durable, au progrès sociétal et à la prospérité économique ». Le dernier rapport présenté devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU sur les violences sexuelles liées aux conflits restent étendues, avec 1.376 victimes dont 31% étaient attribuables à des acteurs étatiques. La province du Nord-Kivu a été la plus touchée, concentrant 40% des cas documentés durant la période examinée. Le document explique, en grande partie, ce fort taux par les confrontations entre groupes armés rivaux dans les territoires de Masisi, de Nyiragongo, de Rutshuru et de Walikale, ainsi que dans les zones limitrophes du parc des Virunga. À en croire le même rapport, les Forces armées de la RDC sont les principaux auteurs des violences sexuelles liées aux conflits commises dans le territoire de Beni, dans le cadre d’opérations en cours contre les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF). LV
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