Attaque à Beni à la Noël : une promesse de plus de Tshisekedi
Les Congolais en ont presque marre des promesses du Chef de l'État, Félix Tshisekedi. Presqu'après chaque sortie, ils se demandent les uns les autres ce que le Président a donné comme promesse. C'est ce qu'il fait depuis son accession à la magistrature suprême.
En séjour à Mbuji-Mayi, selon ses services, Félix Tshisekedi ne s'était plus hasardé à pondre d'autres promesses lors de son adresse à la population de ce coin. Malgré cela, il a encore promis, a décrié un Congolais sur Facebook. Le Chef de l'État a promis que "les crimes (l'attaque à la bombe à Beni à la Noël) ne resteront pas impunis et que leurs auteurs seront traqués et anéantis".
Cette attaque est intervenue en plein état de siège décrété depuis mai dernier. Les opérations de traque aux forces négatives se poursuivent en Ituri et au Nord-Kivu. Il semble que les FARDC gagnent du terrain, mais les attaques rebelles se poursuivent. Plusieurs habitants sur place renseignent que la situation est pire qu'avant l'état de siège.
Au moins cinq personnes ont été tuées, le samedi 25 décembre, dans l'explosion de la bombe d'un kamikaze, devant un bar de la ville de Beni. Si l'attentat n'a pas encore été revendiqué, les autorités provinciales accusent les rebelles du groupe Forces démocratiques alliées (ADF).
Groupe le plus meurtrier en RDC, les ADF sont aussi accusées par l'Ouganda d'être responsables de récents attentats sur son sol, revendiqués par l'organisation jihadiste État islamique, qui présente ce groupe comme "sa province d'Afrique centrale" (État islamique en Afrique centrale, ISCAP).
"Le kamikaze, empêché par les vigiles d'accéder au bar bondé de clients, a activé la bombe à l'entrée. Le bilan encore provisoire fait état de six morts, dont le kamikaze, et 13 blessés admis dans les hôpitaux", a écrit le général de brigade Sylvain Ekenge, porte-parole du gouverneur militaire du Nord-Kivu, dans un communiqué attribuant l'attaque aux ADF.
Quelques minutes après l'explosion, un correspondant de l'AFP avait vu trois corps déchiquetés. La mairie avait appelé les habitants à rentrer chez eux, par crainte d'autres attaques. Une source de la mairie de Beni a indiqué à l'AFP que parmi les personnes tuées, "il y a deux enfants".
"Parmi les blessés se trouvent les deux bourgmestres adjoints des communes de Mulekera et de Ruwenzori", a-t-elle ajouté, indiquant que "les terroristes ADF aux abois ont actionné leurs cellules dormantes dans la ville de Beni en vue de déclencher des actions contre les paisibles citoyens".
La bombe a explosé à l'intérieur du restaurant "In Box", situé dans le centre de la ville de Beni, où plus d'une trentaine de personnes célébraient Noël, selon deux témoins interrogés par l'AFP. Des débris de chaises, des tables, des verres et des bouteilles sont éparpillés dans le restaurant, a constaté un correspondant de l'AFP.
Le 27 juin, l'explosion d'une bombe artisanale dans une église catholique a blessé deux femmes. Le même jour, le porteur d'une bombe a été tué dans l'explosion de son engin près d'un bar et non loin d'une mosquée. La veille un autre engin avait explosé non loin d'une station-service, sans faire de dégâts.
Les autorités avaient déjà accusé les rebelles ADF d'être responsables de ces attentats à Beni.
Pendant ce temps, la population de Beni vit dans la psychose depuis cette explosion.
La rédaction
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