Insalubrité à Bandal

Bandalungwa : 70 ans, mais plongée dans les immondices


Bandalungwa : 70 ans, mais plongée dans les immondices La commune de Bandalungwa n’a plus l’éclat qui faisait sa fierté il y a encore une décennie. Ce lundi 08 décembre 2025, alors qu’elle célèbre ses 70 ans d’existence, la municipalité présente un visage d’insalubrité et de dégradation avancée. Pour les habitants comme pour les passagers, la situation n’a plus rien d’étonnant : les routes principales sont devenues impraticables et les infrastructures se détériorent sous leurs yeux. Jadis reconnue pour ses avenues asphaltées en bon état, Bandalungwa ne compte désormais plus aucune artère majeure qui soit réellement praticable. Sur l’avenue Kasavubu, dans le tronçon compris entre l’église CBCO et le bloc commercial, l’état de délabrement est si avancé que tous les véhicules sont contraints d’emprunter la bande retour menant vers le pont Lunda Bululu. La voie principale, elle, n’est plus utilisable depuis des mois. « Ça fait plus de six mois que cette route est dégradée, mais jusqu’à présent aucune solution n’a été apportée », déplore un habitant interrogé sur place. Selon plusieurs sources locales, de nombreuses autorités empruntent pourtant quotidiennement cette route, sans qu’aucune initiative de réhabilitation ne soit entreprise pour fluidifier la circulation dans ce secteur. La même scène se répète sur l’avenue Bula, qui mène vers l’église Mangembo. Là aussi, les flaques d’eau, les nids-de-poule et le manque d’entretien rendent le passage de plus en plus difficile. Aux croisements des avenues Inga et Kimbondo, un énorme trou provoque chaque jour des embouteillages monstres. Ces dysfonctionnements se déroulent sous l’œil du bourgmestre Alphonse Ndufula Mampuya, accusé par plusieurs habitants de ne poser aucune action concrète, ni même d’organiser des salongo réguliers pour nettoyer la commune. Paradoxalement, à l’occasion du 70e anniversaire de Bandalungwa, certains notables locaux ont préféré organiser un méga concert plutôt que de contribuer à redorer l’image de la commune. Sur l’avenue Sundi, un immense podium a été érigé par David Mukeba, conseiller du président Félix Tshisekedi, pour accueillir divers groupes musicaux, tandis que la municipalité continue de sombrer dans l’abandon. Les infrastructures, elles aussi, sont en déclin. La jeunesse de Bandalungwa ne dispose presque plus d’espaces pour se divertir ou pratiquer le sport. La commune ne compte plus qu’un seul terrain de football opérationnel, le Saint Cassien, où toutes les équipes, des académies aux clubs de division inférieure, tentent de s’entraîner du matin au soir. Le terrain Allemagne est fermé pour réhabilitation, tandis que les terrains Municipal et Adi restent inaccessibles, réquisitionnés par le bourgmestre pour des kermesses, au détriment des jeunes sportifs. « Nous sommes allés voir le bourgmestre pour proposer d’utiliser nos propres moyens afin de réhabiliter le terrain municipal, mais il n’a pas voulu nous écouter », confie un dirigeant sportif. « Aujourd’hui, il l’a fermé pour une kermesse. Résultat : nous devons partager le terrain en quatre, voire six parties, pour permettre à toutes les équipes de s’entraîner. C’est très compliqué. » Soixante-dix ans après sa création, Bandalungwa devrait être une commune moderne et exemplaire. Mais elle continue au contraire de se dégrader, dans l’indifférence de ceux qui ont la responsabilité de la protéger et de la développer.

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