Bouclage des véhicules automoteurs : Un civile tué par la police
Amisi, c'est le nom d'un jeune garçon conducteur de véhicule, qui a été tué par un élément de la Police Nationale Congolaise (PNC) ce mardi 11 octobre à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
D'après les témoignages recueillis sur le lieu du drame, le policier a tiré à bout portant sur le civil à un check-point installé sur la route qui mène vers la Cour d'appel du Nord-Kivu, au cours d'une opération de recouvrement des taxes sur tous les véhicules. Ce recouvrement forcé a débuté à la veille, soit lundi 10 octobre, sur ordre du gouverneur militaire de la province, le lieutenant-général Constant Ndima Kongba.
Un acte malheureux est condamné par plusieurs personnalités sociopolitiques du Nord-Kivu. C'est notamment le cas de la société civile locale qui a plaidé pour la suspension de ce recouvrement avant même qu'il ne commence.
Pour sa part, le député national élu de la circonscription électorale de Masisi, Ayongira Safari Nchuti, l'état de siège a dévié sa mission.
« Au nom de la maximisation des recettes, un policier vient de tirer à bout portant et tuer un jeune conducteur. L'état de siège a dévié sa mission initiale de sécuriser et pacifier l'Est. Pour couvrir cet échec, les animateurs mettent en avant la maximisation des recettes obtenues sur le dos d'une population déjà meurtrie et accentuent par cela, le rejet de l'état de siège », s'est-il indigné dans une note de dénonciation transmise à nos confrères de 7SUR7, ce mardi.
Notons que c'est depuis le 06 octobre dernier que le gouverneur militaire, le lieutenant-général Constant Ndima, a ordonné à ses services de procéder aux bouclages à dater de lundi 10 octobre pour exiger aux conducteurs de payer les taxes et impôts relatifs à vous sécurité routière. Dans son communiqué, il s'agit notamment de la vignette, le certificat de contrôle technique, le permis de conduire et l'autorisation annuelle de transport interurbain.
En seulement 48h, elles sont comptées à plus de 10 barrières déjà installées sur les artères principales et routes secondaires de la ville, pour la même cause. Une situation qui est dorénavant au cœur des accrochages entre les forces de l'ordre et conducteurs.
Pour rappel, le corps du défunt est présentement à la morgue de l'hôpital général de Goma. Et jusqu'en ce moment il n'y aucune communication de la part de l'autorité urbaine, ni provinciale.
Cedrick Sadiki Mbala
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