CENI/Absence de consensus entre les confessions religieuses : Dodo Kamba fait éclater les vérités !
Lors d'un point de presse ce mardi 04 août, l'évêque Dodo Kamba, représentant des Églises de Réveil du Congo (ERC) et chef de file des 6 confessions religieuses (Églises de Réveil, Kimbanguistes, Orthodoxes, Musulmans, Salutistes, Indépendantes et Évangéliques) en opposition avec la CENCO et l'ECC, a fait éclater les vérités autour de leur non consensus au sujet du choix d'un candidat commun à la tête de la CENI.
À en croire Dodo Kamba, les 6 confessions religieuses ont été chassées de la salle de la CENCO, le jour où ils devaient se choisir un candidat pour remplacer Corneille Naanga. On est mardi 27 juillet, quand Dodo Kamba et ses pairs décident d'aller poursuivre les discussions au siège de la CIME, après que l'abbé Donatien Nshole ait ordonné, à l'en croire, que la lumière de la salle soit éteinte.
"Pendant que nous étions en train de travailler, le secrétaire général de la CENCO nous a demandé de quitter la salle. Il a demandé à ses techniciens d'éteindre les lumières. Nous lui avons demandé s'il nous chassait, il a dit oui. Nous avons quitté la CENCO pour la CIME. Nous sommes venus à la CIME juste pour dresser le procès-verbal", révèle Dodo Kamba.
Le désaccord du mardi 27 juillet
"Le mardi 27 juillet, c'était la plénière qui a été convoquée par le président de la plateforme conformément à notre charte. Toute la journée, le travail s'est fait convenablement. Un moment, on nous présente quatre dossiers retenus. On devrait travailler dessus", dit "le prince" de six confessions religieuses.
Il explique qu'après audition de chaque candidat, il n'en restait que deux, parmi lesquels il fallait en choisir un, par consensus. C'est là que les choses commencent à se compliquer.
"Nous étions en train de chercher celui qui deviendrait le président. On (Église catholique et ECC) a commencé à dire que sur le plan technique qu'il est bon, mais sur l'éthique, il n'est pas bon. On disait d'un candidat qu'il était le candidat d'un mouvement politique. Et il y avait même des menaces sur les chefs des confessions religieuses s'il ne passait pas. À l'autre, on disait qu'il a tenté de corrompre certains Chefs religieux", explique-t-il.
Cependant, le président de l'Eglise du réveil du Congo (ERC) relève que "de toutes ces accusations, il n'y avait aucune preuve. Ce n'était que des rumeurs. Nous nous sommes dit que tous ces candidats sont passés ici, ces points n'étaient pas relevés. Pourquoi les relever que quand ils sont partis. On a pris beaucoup de temps. Le consensus n'arrivait toujours".
La colère de la CENCO
Se fiant aux propos de Dodo Kamba, la CENCO s'est sentie consternée lorsque l'on évoque l'article 17 des textes qui régissent les confessions religieuses, qui parle du vote en cas de l'absence de consensus. Et là, alors qu'il était déjà 21h passées, le président de la plateforme des chefs religieux, Mgr Marcel Utembi, décide de lever la séance.
"On s'est référé à l'article 17 de notre charte qui renvoie au mode de prise des décisions. La seule voie qui nous restait était le vote. L'un de nous propose au président de la plateforme de suspendre la séance. Il était déjà 21h. Le président de la plateforme a estimé que c'était cohérent et il a levé la séance".
Et de poursuivre : "...c'était déjà le dernier jour du travail. Nous lui avons fait voir que cela ne nous arrangeait pas. Le président ne nous a pas laissé l'occasion de parachever le travail. Il a dit qu'il arrête tout. Nous nous sommes dit que nous allons continuer. Il s'est levé et est parti avec son vice (Abbé Donatien Nshole). Il nous a dit, nous, on part, vous rester continuer le travail".
Ceci a poussé les six chefs de confessions religieuses à aller poursuivre le travail au siège de la CIME, ce qui a abouti à la désignation d'un candidat dont les dossiers ont été apportés le jour suivant chez le président de l'Assemblée nationale pour dépôt. Celui-ci sera catégorique, il faut une attente entre les 8 confessions. Un délai supplémentaire de 48 heures sera accordé.
Dernière rencontre
"Le 28 juillet, on s'est rencontré et ils ont proposé d'enlever tous nos 2 candidats qui posaient problème. Et qu'on choisisse les autres candidats. Nous avons dit que ce n'était pas cohérent, refaire le travail n'était pas réaliste", a martelé le président de l'ERC.
Et d'insister : "on était déjà à moins de 48 heures de prorogation données par le président de l'Assemblée nationale. Nous avons proposé que le travail continue là où il s'est arrêté, parce que nous avons déjà un procès-verbal. Le président (Marcel Utembi) a dit non. Nous étions à 6, ils n'étaient que 2. C'est là où, il y a eu le blocage".
Et de conclure : "C'est là où on s'est dit que nous restons unis, mais démocratiquement, nous n'avons pas pu regarder dans la même direction. En toute conscience, nous avons estimé que nous avons terminé le travail qui nous a été confié. Nous avons établi un rapport qui disait que nous n'avons pas pu trouver le consensus. Nous avons tous signé. Nous nous sommes séparés amicalement".
Il sied de noter que le dossier est pendant au niveau de l'Assemblée nationale, où une plénière doit être convoquée pour entérinement. Pendant ce temps, l'opinion est divisée sur le non consensus qui entoure ce processus de désignation du président de la CENI.
LV
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