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Circulation alternée à Kinshasa : une mesure encore à l’étude, déjà vivement contestée Elle n’est pas encore mise en œuvre, mais fait déjà grand bruit. Le projet de circulation alternée à Kinshasa, actuellement en phase de réflexion selon le cabinet du gouverneur de la ville, divise l’opinion et enflamme les réseaux sociaux. Dans un communiqué officiel, le Directeur de cabinet du gouverneur a confirmé que la proposition n’est qu’au stade de projet. Pourtant, la perspective d’une telle mesure suffit à susciter des réactions vives, notamment en raison du souvenir encore frais d’une initiative similaire qui avait mal tourné. Le dispositif envisagé prévoit une alternance des véhicules privés en fonction du dernier chiffre de leur plaque d’immatriculation. Les voitures arborant un chiffre impair ne pourraient circuler que les jours impairs (lundi, mercredi, vendredi), tandis que celles avec un chiffre pair seraient autorisées à rouler les jours pairs (mardi, jeudi, samedi). Le dimanche, en revanche, serait libre de toute restriction. Alors que certains y voient une tentative louable de désengorger la capitale, d’autres dénoncent une mesure inappropriée, déconnectée de la réalité socio-économique des Kinois. « Cette décision ne résoudra rien sans de réelles alternatives de transport et un plan de mobilité urbaine cohérent », critique un habitant de Lingwala sur les réseaux sociaux. Le projet ne s’arrête pas là. Il propose également de restreindre la circulation des poids lourds – camions et véhicules de plus de 20 tonnes transportant matériaux de construction, boissons ou marchandises diverses – à une plage horaire allant de 22h00 à 5h00 du matin. Des exceptions sont prévues pour certains véhicules : les transports en commun, les véhicules scolaires, les ambulances, les corbillards ainsi que les véhicules officiels et diplomatiques ne seraient pas concernés par ces restrictions. Considérée par beaucoup comme un simple ballon d’essai, cette proposition ne laisse personne indifférent. Si certains saluent l’intention de désengorger Kinshasa, d’autres dénoncent une manœuvre populiste mal pensée. L’avenir dira si cette mesure verra réellement le jour. Pour l’heure, elle soulève plus de questions qu’elle n’apporte de réponses.