DGM

Confiscation du passeport de Mgr Nshole : un cadre de la DGM dément et accuse l’Église de mensonge


Confiscation du passeport de Mgr Nshole : un cadre de la DGM dément et accuse l’Église de mensonge Un responsable à Direction Générale de Migration (DGM) a réagi aux accusations de confiscation du passeport de Monseigneur Donatien Nshole à l’aéroport de Lubumbashi ce mercredi 26 février, qualifiant ces allégations de « fausses et infondées ». Il réfute toute saisie et s’interroge sur les motivations de cette polémique. Selon ce responsable sous anonymat, il n’y aurait eu aucune confiscation du passeport de Mgr Nshole, secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO). Un responsable interrogé par le journaliste Stanis Bujakera a déclaré : « Pourquoi confisquerait-on le passeport de Mgr Donatien Nshole et laisserait-on celui de Mgr Fulgence Muteba alors qu’ils sont ensemble partout ? Le premier a pris CAA et vient d’atterrir à Kinshasa, et le second a voyagé avec Air Congo. Rien de ce qu’il a dit n’a posé problème. Surtout que Mgr Nshole reste à Kinshasa. Si récupération il y avait, cela aurait pu se faire à son arrivée à Ndjili. Ces mensonges à propos des pasteurs, c’est grave. » Ce démenti intervient après que l’archevêque de Lubumbashi et président de la CENCO, Mgr Fulgence Muteba, a dénoncé la confiscation du document de voyage de Mgr Nshole, affirmant qu’il n’a été restitué qu’après plusieurs interventions. Cet incident s’inscrit dans un climat de relations tendues entre l’Église catholique et le pouvoir en place. La CENCO, engagée dans une initiative de médiation baptisée « Pacte social pour la paix », a récemment intensifié ses rencontres avec divers acteurs politiques et groupes armés, y compris le M23 et l’Alliance des Forces Congolaises (AFC). Une démarche qui suscite des critiques du parti au pouvoir, qui y voit une ingérence dans les affaires sécuritaires du pays. Par ailleurs, en décembre 2024, Mgr Nshole s’était retrouvé au centre d’une controverse après avoir plaidé pour un dialogue inclusif avec les groupes rebelles opérant à l’Est du pays, une position jugée « complaisante » par certains responsables gouvernementaux. Vers une nouvelle crise entre l’Église et l’État ? Alors que la DGM rejette les accusations de confiscation, l’Église maintient sa version des faits. Cet incident risque d’exacerber les tensions entre la CENCO et les autorités congolaises, à un moment où le pays fait face à des défis sécuritaires majeurs dans l’Est. Jusqu’ici, le gouvernement n’a pas officiellement réagi à cette polémique, mais cette affaire pourrait relancer le débat sur le rôle de l’Église dans la gestion des crises politiques et sécuritaires en RDC.

Laissez-nous un message

Actualités

Besoin de rejoindre l'équipe de LaPlumeInfos.net ? Trouvez plus d'infos sur nous à cet endroit !

Nous Connaitre