Conflit Téké-Yaka : bientôt un colloque pour la paix et la réconciliation
Le territoire de Kwamouth, dans la province de Maï-Ndombe, continue à faire face à une insécurité permanente. Les villages de ce territoire se vident de leurs populations suite aux affrontements entre les communautés Téké et Yaka depuis plusieurs semaines. Pour mettre fin à cette situation, les gouverneurs de Mai-Ndombe, Kwilu, et Kwango plaident auprès du Président du Sénat, Modeste Bahati pour une vraie réconciliation entre les deux communautés.
À cet effet, un colloque est envisagé. Cependant, les gouverneurs du grand Bandundu sollicitent la création des couloirs sécurisés pour permettre aux Yaka "terrés dans les forêts" de sortir et prendre part à ce colloque pour "entendre les deux peuples", a révélé le gouverneur du Kwango, Jean-Marie Peti Peti, porte-parole de cette délégation.
Au cours de ces échanges avec le speaker de la Chambre haute, ils ont également plaidé pour l'augmentation des effectifs des Forces armées de la RDC (FARDC) déployées pour éradiquer les violences et l'insécurité qui sévit dans cette région du pays. Surtout, que certaines sources attribuent cette situation à’une main noire, ont-ils rappelé.
« C'est un conflit qu'on peut éteindre rapidement. Nous demandons qu'on nous déploie encore plus de militaires. Envoyez-nous deux ou trois régions. Mais aussi, il y a un problème parce qu'on parle de la main noire derrière. Moi je suis Yaka, sincèrement, chez nous, nous n'avons pas l'habitude de décapiter les têtes. Quelque part je mets aussi en doute parce que quand on dit la main noire, à mon avis, il y a aussi d'autres forces derrière qu'on ne peut pas identifier. Faisons un effort pour identifier ces forces là qui profitent de cette situation pour essayer de combattre le désordre », a déclaré le gouverneur du Kwango, Jean-Marie Peti Peti.
Des violents affrontements entre Teke et Yaka ont fait plusieurs morts et des milliers de déplacés dans le Sud-Ouest de la RD Congo. Selon les autorités provinciales, plus de 35 000 personnes se sont déplacées depuis les provinces de Maï-Ndombe et Kwilu vers plusieurs localités des mêmes provinces, ainsi que vers les provinces voisines de Kwango et Kinshasa.
Plus de 1 400 personnes ont également traversé le fleuve Congo pour trouver refuge en République du Congo, ces chiffres sont rapportés par le Coordonnateur humanitaire des Nations unies en République démocratique du Congo, Bruno Lemarquis.
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