Désignation du président de la CENI : des chefs des confessions religieuses dénoncent des menaces dont ils sont victimes
Huit chefs religieux chargés de désigner le président de la Commission électorale nationale indépendante ont dénoncé, vendredi 23 juillet, “des menaces de tous les côtés” visant, à les en croire, à perturber ce processus laborieux entré dans sa phase finale.
“Permettez-nous de dénoncer des pressions, des intimidations et des menaces de toutes sortes dont sont victimes certains membres de la plateforme (confessions religieuses) pour nous empêcher de faire librement notre travail ”, a déclaré lors d'une conférence de presse l'abbé Donatien Nshole, porte-parole des confessions religieuses.
Il a indiqué par ailleurs que ces personnalités ont été identifiées et les confessions religieuses les mettent en garde.
“Nous mettons en garde toutes ces personnalités déjà identifiées si jamais un malheur arrivait à l'un de nous dans ce contexte”, prévient-il.
Ils estiment que cette façon de procéder est un manque de respect aux chefs des confessions religieuses, tout en réaffirmant la détermination à ne pas céder à toute tentative de perturbation dans le processus électoral “le présent processus électoral qui doit obligatoirement inaugurer une nouvelle ère des élections mieux organisées pour l'alternance démocratique en 2023 ”.
Relancé depuis mars, après des violentes manifestations en juillet 2020, le processus de désignation par les confessions religieuses du président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) doit se clôturer au plus tard le 28 juillet.
Pour les confessions religieuses, leur candidat doit répondre à certains critères entre autres : être une personne ayant un leadership éthique et consensuel avéré, une maîtrise de la gouvernance électorale, des compétences managériales, une loyauté sans faille au respect de la Constitution et des lois de la République et un courage exceptionnel de proclamer les véritables résultats issus des urnes.
Pour rappel, en juillet 2020, des manifestations violentes avaient éclaté à Kinshasa pour dénoncer l'entérinement par l'Assemblée nationale d'un nouveau président de la Céni, Ronsard Malonda, accusé d'être proche de l'ancien président Joseph Kabila. Au moins cinq manifestants et un policier avaient été tués.
Dominique Malala
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