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Élections 2023 : Les prélats des églises redoutent un glissement


Élections 2023 : Les prélats des églises redoutent un glissement

L’Association des évêques du Congo sous la direction de Monseigneur Donatien Nshole a échangé, mercredi dernier, avec le président du bureau de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso Nkodia. 

Au menu de leurs entretiens, les dispositions pour l’organisation de futures élections prévues en décembre 2023.

A cette occasion, ils ont exprimé leurs craintes de voir les élections repoussées à cause des contraintes matérielles, financières et organisationnelles. Autant de données qui risquent de peser énormément sur le calendrier électoral, qui dépend de la résolution de toutes ces contraintes.

En effet, la classe politique a perdu beaucoup de temps dans les cogitations autour de la désignation des membres du bureau de la centrale électorale. Plus fort, la désignation de ces personnalités par le canal des confessions religieuses a coïncidé avec la période de la pandémie de la Covid-19 avec ses effets pervers sur l’économie mondiale.

Les défis à la Ceni sont tels qu’il faut accorder du temps et des moyens financiers suffisants pour l’achat du matériel, la formation des agents, le déploiement sur le terrain. Ce travail titanesque se déroule au moment où au ministère du Plan, on met le pied sur l’étrier pour réaliser un challenge qui est celui du recensement des populations et l’octroi de la carte de citoyen dont la dernière expérience date de 1984. 

Depuis, tous les rendez-vous pour le recensement ont été les uns après les autres repoussés pour des raisons financières ou logistiques. Une situation envenimée par l’entrée des réfugiés rwandais dans la partie Est du pays suivie des guerres successives contre les forces rebelles (M23, ADF, Codeco…).

Malgré ces obstacles majeurs, le Gouvernement a décidé de relever ce défi en organisant simultanément le recensement des populations et la tenue des élections à tous les niveaux. Même à ce niveau, depuis 2006, le Gouvernement promet d’organiser les municipales et les provinciales, mais à chaque fois il se limite aux législatives et à la présidentielle.

Cette fois-ci, il semble déterminé même si au niveau des financements, il y a des couacs avec la centrale électorale qui n’arrête de se plaindre quant au rythme des décaissements des fonds sollicités. 

D’après les dirigeants de la Ceni, ces décaissements ne correspondent pas à leurs prévisions au point d’handicaper l’exécution de leur plan de travail.

Par conséquent, d’aucuns espèrent que les choses seront rapidement remises dans l’ordre pour éviter d’offrir le prétexte à tous ceux qui soupçonnent l’actuel pouvoir de vouloir injustement rallonger le temps de son mandat (5 ans) pour mieux affûter ses armes. 

Confronté à des défis sociaux de taille, le pouvoir englué récurrent dans des conflits politiques avec ses partenaires œuvrerait dans la logique de récupérer le temps perdu dans les disputes pour s’occuper à réduire le fossé  de la crise sociale aigue surtout à l’intérieur du pays. 

Dans les provinces, en effet, l’absence de routes, d’écoles, de centres de santé, de logements décents explique la situation de misère criant dans laquelle les populations sont plongées. 

C’est pour résoudre cette épineuse équation quele Gouvernement entend lancer dans les prochains jours son projet de développement des 145 territoires grâce à un financement de près de 1, 6 milliard de dollars dont 500 millions seraient déjà dans le pipeline.

Grâce à ce projet, l’économie des territoires sera boostée, les infrastructures de base (routes, écoles, centres de santé…) seront prises en charge pour apporter un début de civilisation dans ces contrées abandonnées.

Comme on le voit, un nouveau cadre est entrain d’être mis en place. Il nécessitera, néanmoins, du temps qui risquera malheureusement d’impacter négativement l’organisation des élections réclamées à cor et à cri par les formations de l’opposition (Lamuka, Front commun pour le Congo…).

En attendant, il convient de croiser les doigts et d’observer comment le Gouvernement et la Ceni vont organiser leurs vues pour privilégier la tenue des élections. De leur côté, les opposants restent attentifs à l’avancement du processus sur le terrain.

Dieumerci Kalewu

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