Exploitation des minerais à Masisi : la société civile tacle ceux qui s'opposent à l'élaboration d'un cahier des charges
Alors que les minerais y sont exploités depuis à peu près une décennie, le territoire de Masisi peine à se développer. Face à cette situation qui préoccupe les fils du territoire, la société civile territoriale, ensemble avec celle de la coordination provinciale et les communautés du territoire de Masisi, demandent à la société minière de Bisunzu (SMB) et sa partenaire dans l'exécution, la Coopérative minière de Masisi (COOPERAMMA) de signer un cahier des charges pour aider financièrement certains secteurs à se développer.
En outre, que les Masisois bénéficient de l'exploitation des dites ressources de sous sol retrouvées à Rubaya.
Cependant, la lutte menée par ladite structure citoyenne semble piétinée par certains acteurs sociopolitiques du territoire de Masisi, au profit de leurs intérêts privés.
Une attitude fustigée par la société civile territoriale de Masisi, qui tacle les auteurs considérés comme "anti-développement" de leur propre territoire.
Dans un communiqué de presse signé par le président de la société civile territoriale, Voltaire Batundi Sadi et partagé à la Plumeinfos.net, ce mardi 07 septembre 2021, la coordination territoriale de la société civile forces vives de Masisi met à défis tout celui qui chercherait à inciter la population locale à un quelconque cycle des violences au lieu d'encourager le processus de paix, de dialogue, de la cohésion sociale ou de la cohabitation pacifique, et exhorte cependant toutes les communautés locales à ne pas céder à toute sorte de manipulation.
" La coordination territoriale de la société civile forces vives fustige l'article paru dans les journaux de certains médias en ligne attribué à l'honorable député Justin Ndaishimiye élu de la circonscription électorale de Masisi, selon lequel l'administrateur militaire de Masisi s'immiscerait dans cette question d'élaboration de ce cahier des charges et imposerait sa signature. Elle fixe l'opinion que l'administrateur militaire ayant le plein pouvoir partant de l'ordonnance N° 21/016 DU 03 Mai 2021 portant mesures d'application de l'État de siège sur une partie de la République démocratique du Congo et étant donné que cette question a un caractère légal et d'intérêt général, l'autorité territoriale a le droit de plaider pour que cette question qui a longtemps été à la base d'une insécurité grandissante dans cette partie soit endiguée en faveur de la paix et du développement de sa juridiction ; et il ne peut en aucun cas obliger la signature du cahier des charges.", lit-on dans le communiqué.
Par contre, la coordination territoriale de la société civile de Masisi fixe donc l'opinion que les propos contenus dans l'article précité sont de nature à défier cette démarche salvatrice qui nécessite la mobilisation de tous les acteurs qui doivent se dépasser de leurs différences et ne prioriser que les intérêts de leurs populations au premier rang et recommande. Par ailleurs, toutes les parties aux conflits sont appelées à donner la chance à cette démarche constructive et légale tout en évitant le système de bouc émissaire et de l'acharnement à l'égard de l'autorité territoriale sur cette situation tel que brandi dans l'article sus dit.
Pour rappel, la SMB et la Cooperamma sont demandées à attendre la médiation entre elles promise par Son Excellence Monsieur le Gouverneur de province du Nord-Kivu afin de dissiper leurs divergences tout en leur recommandant de prioriser la voie pacifique afin que les minerais de Masisi ne soient plus un calvaire pour sa population, plutôt un honneur.
Cedrick Sadiki Mbala
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