Fermeture de l’USAID : un séisme pour l’aide humanitaire en RDC et en Afrique L’annonce soudaine de la fermeture de l’Agence américaine pour le développement international (USAID) par l’administration Trump, sous l’impulsion d’Elon Musk lundi 3 février, a des conséquences profondes pour l’Afrique, en particulier pour la RDC. Cette décision menace de priver des millions de personnes d’une aide vitale, alors que les États-Unis figurent parmi les principaux bailleurs de fonds humanitaires du continent. D’après les données de ForeignAssistance.gov, la RDC est le premier pays africain bénéficiaire de l’aide américaine, recevant environ 1,3 milliard de dollars par an. Cette aide massive finance des programmes critiques dans plusieurs domaines. Sur le plan humanitaire, elle permet la distribution alimentaire, le soutien aux déplacés internes et réfugiés, ainsi que la réponse aux crises. Dans le secteur de la santé publique, elle soutient la lutte contre le paludisme, la malnutrition et les maladies infectieuses telles qu’Ebola et le VIH/SIDA. Enfin, en matière de développement économique et d’infrastructures, elle appuie les petites entreprises et l’amélioration de l’accès à l’eau potable et à l’électricité. Avec la suppression de l’USAID, ces programmes risquent de s’interrompre brutalement, mettant en péril des millions de vies. Une onde de choc dans toute l’Afrique La RDC n’est pas le seul pays impacté. Parmi les dix principaux bénéficiaires africains, l’Éthiopie arrive en deuxième position avec 1,2 milliard de dollars d’aide annuelle. Le Soudan, le Niger et le Soudan du Sud suivent avec respectivement 796, 762 et 726 millions de dollars. D’autres nations comme le Kenya, le Mozambique, l’Ouganda, la Somalie et la Tanzanie bénéficient également d’importants financements, allant de 630 à 437 millions de dollars. Ces pays, confrontés à des crises humanitaires, climatiques et sécuritaires, comptaient sur le soutien de l’USAID pour financer leurs politiques de développement et d’urgence. Quelles alternatives face à ce vide ? Face à cette situation, plusieurs questions se posent. Les gouvernements africains peuvent-ils compenser la perte de cette aide par des financements internes ou des partenariats alternatifs ? Les organisations internationales, comme l’ONU, la Banque mondiale ou l’Union européenne, prendront-elles le relais pour éviter une crise humanitaire majeure ? La Chine, qui accroît son influence en Afrique, pourrait-elle intensifier son soutien financier pour combler ce vide ? La fermeture de l’USAID redéfinit les relations entre les États-Unis et l’Afrique. Pour la RDC et les autres pays les plus dépendants de cette aide, il est urgent de trouver des alternatives pour garantir la continuité des programmes humanitaires et de développement. Sans solution rapide, cette décision pourrait aggraver l’instabilité et les crises déjà présentes sur le continent.
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