Guerre d'agression du M23 : plus de 128 000 déplacés vivent dans des conditions inhumaines à Nyirangongo (OCHA)
Plus 262 000 personnes déplacées à la suite des combats entre FARDC et le M23 vivent dans des conditions difficiles dont 128 000 sont installées dans le territoire de Nyiragongo près de la ville de Goma (Nord-Kivu), alerte ce jeudi 17 novembre le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA).
À ces nombres, il faut ajouter 7 000 autres qui ont trouvé refuge en Ouganda. Ces personnes sont arrivées par vagues successives depuis la reprise des affrontements dans le territoire de Rutshuru en mars de l'année encore en cours.
88% de ces déplacés vivent dans des centres collectifs (églises, écoles, stades) et des sites improvisés, tandis que le reste est hébergé dans des familles d’accueil, a-t-on appris du OCHA
Pour ce département du Secrétariat de l’ONU, plus de 137 000 personnes déplacées ont été contraintes de retourner dans leurs localités d'origine dans les zones de santé de Rutshuru et Rwanguba, lorsque les combats se sont intensifiés en octobre.
« Les mouvements de population restent dynamiques et évoluent selon le contexte sécuritaire », rapporte OCHA.
Face à cette situation, l’ex-président kényan Uhuru Kenyatta, facilitateur de la Communauté des États d'Afrique de l'Est (EAC) pour la paix dans l'est de la RDC, a appelé, au cours d'un point de presse à Goma, la communauté internationale, les organisations humanitaires, notamment l'Unicef, le PAM, l'OIM, OCHA, à répondre de manière urgente et efficace à la crise humanitaire.
Pour rappel, les combattants du M23 ont, depuis le week-end dernier jusqu'à ce jeudi 17 novembre intensifié les attaques contre l'armée à la limite entre les territoires de Rutshuru et de Nyiragongo, dans le but d'occuper l’agglomération de Kibumba. Des violents affrontements ont lieu sur la RN 2 et dans les localités frontalières avec le Rwanda.
Cedrick Sadiki Mbala
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