Inhumation des victimes de l'attaque à Djugu : Kinshasa n'a dépêché aucune délégation sur place
Quatre jours après l’attaque meurtrière du camp des déplacés de Plaine Savo dans le territoire de Djugu, province de l’Ituri, les victimes ont été inhumées ce vendredi 4 février 2022 dans les fosses communes, non loin du lieu de crime.
Une cérémonie pénible et émouvante d’inhumation a été organisée en présence de plusieurs autorités administratives et politiques locales et des grandes figures de la communauté victime « les Hema ». Cependant, aucune autorité ni provinciale moins encore nationale ne s'y est rendue : « Aucun ministre du gouvernement central présent, aucun représentant du Chef de l'État. Seul l’administrateur du territoire a fait le déplacement », déplore la société civile.
Jeudi, un premier groupe de victimes avait été mis en terre par la Croix-Rouge de Djugu. Selon la société civile, le gouvernement provincial a pris en charge les frais des obsèques. Ce vendredi, les cadavres restants ont aussi été inhumés dans les fosses communes sous forte émotion de leurs.
À l'en croire, il y a eu cinquante-trois morts alors que des sources sécuritaires font un bilan de soixante-quatre personnes tuées et quarante-trois blessées.
Des éléments des FARDC armés jusqu’aux dents ont sécurisé le cortège jusqu’au cimetière où reposeront pour l’éternité ces victimes des miliciens de la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO), a-t-on appris.
Suite à ce massacre, la société civile locale a décrété trois jours de deuil sur toute l’étendue de la province de l’Ituri à dater du jeudi 3 février.
Aux dernières nouvelles, la situation sécuritaire dans le site de Bule (Plaine Savo) est relativement calme après cette attaque sanglante.
Domi
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