Felix Tshisekedi et les religieux

Initiative de la CENCO et de l’ECC pour la sortie de crise en RDC : Tshisekedi pose une condition !


Initiative de la CENCO et de l’ECC pour la sortie de crise en RDC : Tshisekedi pose une condition ! Le Président Félix Tshisekedi a reçu, mardi 11 février, une délégation des plateformes des confessions religieuses, composée notamment de l’Église de Réveil du Congo (ERC), de la communauté musulmane, de l’Armée du Salut, de l’Église Kimbanguiste, des Orthodoxes et de l’Église des Noirs. « Cet échange avec le Chef de l’État était essentiellement consacré à la question de l’initiative de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et de l’Église du Christ au Congo (ECC) », a déclaré l’évêque Ejiba Yamapia à la presse présidentielle. Une ouverture conditionnée à l’inclusivité S’exprimant sur l’initiative portée par la CENCO et l’ECC, l’évêque Ejiba Yamapia a souligné l’ouverture du Président Félix Tshisekedi à cette démarche, tout en insistant sur la nécessité d’une approche réellement inclusive. « Le Président Félix Tshisekedi est ouvert à cette initiative, mais à condition qu’elle soit inclusive. Cela signifie que les deux confessions qui ont été reçues auparavant, ainsi que nous qui avons été reçus aujourd’hui, devons trouver un cadre de concertation afin d’élaborer un programme commun. Ce sera un exemple fort pour la nation en matière d’unité », a-t-il expliqué. Cette déclaration met en évidence une volonté de dépasser les clivages et d’éviter une polarisation du dialogue national. Pour le Chef de l’État, l’implication de toutes les sensibilités religieuses est essentielle afin d’assurer la crédibilité et l’efficacité du processus. Vers une union des confessions religieuses pour la cohésion nationale D’après plusieurs observateurs avisés, en encourageant une concertation entre les différentes plateformes confessionnelles, Félix Tshisekedi cherche à garantir une approche consensuelle et solidaire dans la quête de solutions aux défis majeurs du pays. Il souhaite éviter que le dialogue national soit perçu comme une initiative exclusive portée par un groupe restreint d’acteurs. Depuis plusieurs semaines, la CENCO et l’ECC mènent une démarche visant à organiser un dialogue national inclusif. Cette initiative, motivée par les tensions politiques et sociales croissantes en RDC, a pour objectif de rassembler les acteurs politiques, la société civile et d’autres parties prenantes autour d’une plateforme de concertation. L’objectif est d’apaiser le climat national et de dégager des solutions concertées aux défis du pays. Dans cette optique, les responsables de la CENCO et de l’ECC avaient déjà été reçus séparément par le Chef de l’État pour lui exposer leur projet. Leur initiative repose sur la conviction que seule une discussion franche et ouverte entre toutes les forces vives de la nation permettra de garantir la stabilité du pays et d’éviter de nouvelles crises. Une controverse sur la participation du M23 Toutefois, cette initiative fait déjà débat au sein de l’opinion publique. La controverse porte notamment sur le fait que la CENCO et l’ECC n’excluent pas la possibilité d’intégrer le groupe armé M23 dans ce dialogue. Ce mouvement, qualifié de groupe terroriste par l’ONU, est responsable de plusieurs exactions dans l’Est du pays. Cette position suscite de vives réactions. L’UDPS, parti présidentiel, a d’ores et déjà exprimé son opposition à une telle démarche, considérant qu’aucun dialogue ne peut être envisagé avec une organisation qui continue de déstabiliser le pays. Le débat autour de la participation du M23 risque de diviser davantage les acteurs politiques et religieux engagés dans cette initiative. Wait and see !

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