Kananga/Journée de l'enfant africain : l'ONG FMMDK communie avec les enfants vulnérables de Kankala
A l’occasion de la journée internationale de l’enfant africain célébrée le 16 juin de chaque année, l'ONG Femmes Main dans la Main pour le Développement du Kasaï (FMMDK) a distribué des vivres, non vivres et une enveloppe, aux orphelins du Centre d'Hébergement catholique de Kankala.
Pour Nathalie Kambala, la coordonnatrice de cette structure qui était accompagnée de ses collaborateurs, ces dons constituent une façon de donner du sourire à ces enfants qui passent leur vie dans des conditions difficiles.
A leur tour, le responsable de ce centre et les femmes institutrices et berceuses qui y travaillent, n'ont pas manqué de présenter leurs difficultés. Celles-ci se résument en besoins des lits, draps, des frais scolaires pour les enfants qui atteignent l'âge d'aller à l'école avant leur réinsertion dans les familles.
Émue, Nathalie Kambala a promis de revenir dans un bref délai avec sa modeste contribution, lors du culte d'actions de grâce qui aura lieu le 24 juin prochain dans ledit centre d'hébergement et auquel elle a été invitée.
Devant la presse, Nathalie Kambala note que la situation des enfants en RDC et particulièrement au Kasaï Central reste préoccupante et ne peut aucunement laisser indifférents tous ceux qui s'occupent des enfants, surtout à l'occasion de la célébration de la journée internationale de l'enfant africain.
« La plupart d'enfants subissent tous les jours des violences physiques, psychologiques ou sexuelles. Leur santé est ainsi affectée et leur scolarité et chance d'avenir compromises. Les plus exposés parmi ces enfants manquent généralement un cadre familial protecteur. Ils vivent dans la rue à la merci des intempéries. D'autres sont utilisés comme domestiques dans des familles très aisées. Ils sont particulièrement vulnérables et souvent abusés. Tout comme les enfants handicapés qui sont fortement discriminés », a rappelé la coordonnatrice provinciale de FMMDK.
Par ailleurs, elle a invité l'État congolais, l'Église, l'école et les parents à se sentir interpellés par cette situation de l'enfant. « Tous ont démissionné de leurs responsabilités et les conséquences en sont incalculables », s’indigne-t-elle.
Avant de souhaiter bonne fête à tous les enfants du Kasaï Central, Nathalie Kambala a invité le gouvernement à prendre soin des enfants pour un avenir propice. « Il faut mettre fin au manque d'électricité, à l'insécurité alimentaire et à la pauvreté pour façonner la province de demain », conclut-elle.
Crispin Phocas MAYIMBU
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