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Kananga : Un couple surpris en plein ébat sexuel sur une tombe ! Le calme sinistre du cimetière du quartier Hôpital, à Kananga, habituellement fréquenté par les âmes silencieuses, a été troublé par une scène des plus rocambolesques la semaine dernière. Deux amants éphémères, visiblement en quête d’un spot romantique insolite, ont été surpris en pleine séance d’“intimité avancée”… sur une tombe fraîchement entretenue. Le couple, formé dans l’urgence des festivités du Nouvel An, avait manifestement décidé de célébrer leur coup de foudre sur les hauteurs funèbres. La femme, une jeune mère dans la vingtaine et résidente de Kamulumba – célèbre pour sa proximité avec l’ancienne brasserie Unibra – n’a, semble-t-il, pas hésité à élargir ses horizons géographiques et émotionnels. Quant à l’homme, un valeureux conducteur de moto-taxi, il aura poussé sa quête d’adrénaline au-delà des limites du raisonnable… ou du respectable. Quand les morts ne reposent pas en paix Tout a commencé aux alentours de 20 heures. Un premier passant, témoin involontaire de la scène, aperçut ce qu’il décrira plus tard comme un “mouvement aérien suspect”. Des jambes nues agitées dans le clair-obscur funéraire ont suffi à lui glacer le sang : il crut avoir croisé des revenants et s’enfuit à toutes jambes. Deux autres courageux, intrigués par les rumeurs d’un ballet spectral, décidèrent de s’approcher. Le “fantôme” – en réalité, l’amant visiblement aussi créatif que désespéré – improvisa un discours spectral : “Je retourne dans ma tombe, laissez-moi tranquille !” Effrayés par cette déclaration théâtrale, les deux hommes déguerpirent à leur tour, sans demander leur reste. Le héros qui affronta l’indicible Le dénouement de cette tragi-comédie fut assuré par un troisième passant, moins impressionnable que ses prédécesseurs. Armé d’un courage à toute épreuve – ou d’une curiosité morbide – il s’approcha, découvrant les deux tourtereaux dans une position digne d’un tableau… surréaliste. Hélas pour eux, la foule, attirée par les cris et les rumeurs, ne tarda pas à envahir le cimetière, transformant l’idylle en lynchage collectif. Soutiens-gorge, pagnes, caleçons – rien n’échappa à la vindicte populaire, tandis que les malheureux furent servis en claques et huées. Selon plusieurs sources locales, le cimetière du quartier Hôpital s’est imposé ces dernières années comme un haut lieu du “tourisme sentimental alternatif”. Si autrefois, il abritait des âmes en quête de repos éternel, il semblerait qu’il accueille désormais des couples occasionnels préférant les tombes aux motels. Une tendance qui ne fait pas l’unanimité dans le voisinage, où l’on déplore l’irrespect et le déclin des valeurs. Si l’amour peut déplacer des montagnes, à Kananga, il déplace surtout des limites. Cette scène restera gravé dans les annales comme le jour où une romance macabre a transformé un lieu sacré en théâtre de l’absurde. Crispin Phocas MAYIMBU