Kananga : un père met fin à ses jours et laisse une lettre troublante Le quartier Kamayi, à Kananga, s’est réveillé, dimanche 2 février 2025, sous le choc d’un drame aussi soudain que bouleversant. Dans sa maison de l’avenue Kasulu, un homme d’une cinquantaine d’années, Kanunda Kasonga Shambuyi Saddam, s’est donné la mort, laissant derrière lui une lettre troublante. Dans ce message manuscrit rédigé sur une simple feuille de papier duplicateur, Kanunda exprime son profond mal-être et son désespoir. Il évoque un conflit avec ses enfants, qu’il accuse d’avoir bafoué son autorité, ainsi que des affaires obscures, dont la sorcellerie. Dans son testament, il lègue l’ensemble de ses biens à ses trois enfants issus d’un second mariage et demande à ses frères de veiller sur eux. « Qu’ils ne vivent plus chez quelqu’un d’autre », écrit-il, avant d’exiger que son corps ne soit pas conduit à la morgue. « Emballez-moi dans une moustiquaire et enterrez-moi le jour même », précise-t-il. Il évoque également une affaire de parcelle, mettant en garde contre toute tentative de contestation. Une tragédie qui soulève des interrogations Kanunda laisse derrière lui deux épouses et neuf enfants, désormais orphelins de leur père et marqués par une tragédie qui dépasse le cadre familial. Ce drame met en lumière des tensions et des croyances ancrées dans la société, laissant place à de nombreuses interrogations. Qu’est-ce qui l’a poussé à un tel geste ? Était-il victime de persécutions ou en proie à une détresse psychologique profonde ? Une enquête pourrait permettre d’éclaircir les zones d’ombre de cette affaire qui secoue Kananga. Crispin Phocas MAYIMBU
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