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Kasaï-Central : le gouvernement valide le Plan d'Actions Provincial pour la lutte contre l'Union Conjugale des Enfants


Kasaï-Central : le gouvernement valide le Plan d'Actions Provincial pour la lutte contre l'Union Conjugale des Enfants Le gouvernement provincial du Kasaï Central a, à travers le ministère du genre, femme, famille et enfant, validé le Plan d'Actions Provincial pour la lutte contre l'Union Conjugale des Enfants, PAP UCE en sigle. C'était au cours d'une activité organisée le mardi 22 décembre par la coordination provinciale de la lutte contre les violences sexuelles et celles basées sur le genre, en partenariat avec ce ministère, sous l'appui financier de l'Unicef et de l'Unfpa. L'objectif de ce plan d'actions élaboré depuis décembre 2019 est de réduire à 15%, les unions conjugales des enfants au Kasaï Central d'ici 2021. Dans son exposé, le Point Focal du Collectif des structures féminines engagées dans la promotion des droits des femmes et des filles ainsi que dans la lutte contre les violences Basées sur le Genre au Kasaï Central; a présenté les grandes lignes de ce plan d'actions provincial. Pour Madame Jacqueline TSHIBUABUA, ce plan est un outil de travail devant permettre aux différentes en parties prenantes de s'impliquer dans la lutte contres les unions conjugales des enfants qui sont un fléau social au Kasaï Central. Elle a poursuivi en démontrant que les statistiques de l'enquête MICS 2018 révèlent que la province du Kasaï-Central est parmi les cinq provinces de la RDC qui présentent un taux élevé de mariages précoces et des unions conjugales des enfants avec 36,6% de ces mariages contractés par les jeunes filles avant 18 ans. Ces unions conjugales, a-t-elle poursuivi, sont le fait qu'une jeune fille ou un jeune garçon entretienne des relations sexuelles avec un adulte; qu'il s'agisse d'un mariage religieux, coutumier ou d'une union libre. Ce fléau qui frappe beaucoup plus les jeunes filles fait que dans la province du Kasaï Central, l'on continue à déplorer le faible taux de participation de la femme aux instances de prise des décisions. Pour relever le défi des unions conjugales des enfants ou mariages précoces, ce plan d'actions provincial, selon Jacqueline Tshibuabua, prévoit cinq axes stratégiques dont la sensibilisation, le plaidoyer et la participation des jeunes filles elles-mêmes, pour ne citer que cela. Une note specifique a déjà été aussi envoyée aux chefs coutumiers et religieux car ce sont eux qui souvent entretiennent des habitudes qui vont à l'encontre de la promotion des droits de l'enfant. Ce plan d'actions provincial implique toutes les entités de la province du Kasaï Central. Car c'est plus au niveau rural que le problème des unions conjugales des enfants se posent avec acuité, a conclu Madame Jacqueline Tshibuabua. À son tour, le représentant des enfants n'a pas manqué de remercier les organisateurs pour leur contribution à l'amélioration de la situation des droits de l'enfant. Etienne Tumushishe a invité les autorités politico- administratives, coutumières et religieuses à ne pas baisser le bras, mais à prendre un plus bel élan pour relever le défi de la promotion des droits de l'enfant centre-kasaïen. Il a également sollicité l'implication des enfants lors des questions les concernant afin de respecter l'un des principes fondamentaux de la convention relative aux droits de l'enfant, la CDE, qui est la participation. Parlant au nom des partenaires techniques et financiers, la Cheffe de bureau ad intérim de l'Unicef Grand Kasaï, Mme Amina Bangana, a révélé que le rapport de l'enquête MICS 2018 relève 22,2% des femmes qui ont commencé leur vie féconde entre 15 et 19 ans et 18,5% de ces femmes ont eu une naissance vivante. 28,5% des femmes de 20 à 24 ans ont eu une naissance vivante avant l'âge de la maturité, soit 18 ans. Le total de ces deux tranches amène à 50,7% des femmes qui ont contracté des grossesses à risque de suite de leur âge. Devant ce tableau sombre, Mme Amina Bangana a, au nom des agences du système des Nations Unies dont UNICEF et UNFPA, affirmé sa solidarité pour les enfants et les jeunes filles du Kasaï Central qui veulent voir leurs droits respectés, qui veulent aller au bout de leur scolarité et qui veulent vivre à l'abri de la violence et de la discrimination. Elle a rassuré que leurs agences poursuivront leurs oeuvres pour s'assurer que les communautés et les écoles deviennent des espaces de sécurité pour toutes les filles. Crispin Phocas MAYIMBU

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