Kasaï oriental : Tshisekedi atterrit à Mbuji-Mayi, la capitale de la galère
Le Chef de l'État, Félix Tshisekedi, a atterri le vendredi 24 décembre à Mbuji-Mayi, chef-lieu du Kasaï oriental. Une foule immense avait envahi le tarmac vétuste de Bipemba pour accueillir le fils du terroir.
C'est à Mbuji-Mayi que Tshisekedi a démarré une tournée qui va le conduire au Kasaï Central, Kasaï, Lomami et Sankuru. Ce voyage permettra à Félix Tshisekedi de se rendre compte de l’exécution de quelques projets lancés dans la région, notamment les travaux du projet Tshilejelu qui consiste à réhabiliter des voiries financés à hauteur des millions USD.
Si la population est en liesse, plusieurs dignitaires sous stress depuis l'annonce de l'arrivée du Chef. Pour cause, sur terrain, presque tous les projets initiés par le Président ont été stoppés. Des chantiers étaient fermés. Il faudra noter que pour certains de ces projets, des financements ont voire été décaissés.
Tenez à titre illustratif les infrastructures routières. Rien n'a été fait hormis des engins qui jonchaient devant quelques sites. 48 heures avant l'arrivée de Félix Tshisekedi les exécutants de ce projet d'infrastructures avaient tenté de remblayer quelques endroits, mais quelques heures après, les eaux de la pluie qui s'est abattue ont emporté tous les sables. La situation est pire qu'avant.
Le terrain où Félix Tshisekedi doit prononcer le discours devant la population de Mbuji-Mayi a été emménagé 24 heures avant son arrivée... Le DG de la Miba a payé les arriérés de salaire de ses travailleurs juste après l'annonce de l'arrivée du Chef de l'État. Comme si un miracle s'était fait.
Autre tableau sombre, Mbuji-Mayi, qui était connu comme la capitale des diamants, s'est aujourd'hui transformé en capitale de la galère. La population croupit dans la misère. Ce, depuis que la Miba est tombée en faillite.
Si les autorités originaires d'autres provinces construisent chez elles, les Kasaïens, eux construisent ailleurs. L'on se demande si quelques autorités qui sont à la suite du Chef de l'État auront le courage de visiter les bicoques qui les ont vu naître. Certaines se sont écroulées ou englouti dans les érosions.
Heureusement qu'elles vont passer leurs séjours dans des hôtels où les générateurs thermiques vont vrombir.
À Mbuji-Mayi, l'eau est une denrée rare. Il faudra parcourir des kilomètres pour s'approvisionner en eau. C'est le cas des résidents du camp militaire de Nsele. Une petite bouteille d’eau Swissta, Canadian… de 50 cl qui coûte 500FC à Kinshasa revient à 1500FC ou 2000 FC à Mbuji-Mayi. La Regideso manque même de l’énergie électrique pour fonctionner.
99 % de la ville sévit dans le noir. Les autorités de ce coin semblent ne jamais appuyer la reprise des travaux du Barrage Katende. Elles ne font même pas allusion à des solutions palliatives, telles que la mise en place d'un mini-barrage ou un système solaire…
Ce qui est sûr, pour des intérêts propagandistes, ces autorités vont, encore, encore, encore, mentir et sortir des miettes d’argent, T-shirts, pagnes… pour offrir à la pauvre population. Pendant ce temps, la situation restera la même.
Cette population n'exige que l'amélioration de la situation sociale et la remise en effectif de la Miba. Avant la faillite de celle-ci, les jeunes de Mbuji-Mayi ne rêvaient pas de venir à Kinshasa. C'est le cas actuellement. Ces jeunes ont rempli Kinshasa. Ils sont des motards et commerçants ambulants.
Espérons que Félix Tshisekedi a dans sa gibecière des solutions magiques...
Dieumerci Kalewu
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