Kinshasa : la communauté Banyamulenge s’engage pour la paix dans l’Est et alerte sur les menaces contre ses membres La communauté Banyamulenge, établie principalement dans la province du Sud-Kivu, a réaffirmé, jeudi 13 février à Kinshasa, son engagement à contribuer à la restauration de la paix dans l’Est de la RDC. Cette déclaration a été faite lors d’une audience accordée par le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, Me Jacquemin Shabani Lukoo Bihango, à une délégation des représentants de cette communauté. Ces derniers ont exprimé leur volonté de soutenir les efforts des Forces armées de la RDC (FARDC) et des combattants Wazalendo dans la lutte contre l’agression rwandaise et son supplétif, le M23. Les représentants Banyamulenge ont assuré au ministre de leur mobilisation sur le terrain, affirmant leur détermination à contribuer à la défense du territoire national face aux attaques ennemies. En réponse, Me Jacquemin Shabani a réitéré les efforts du gouvernement pour sécuriser toutes les populations congolaises, y compris celles qui se sentent marginalisées. Il a rappelé que des mesures spécifiques ont été prises pour renforcer la protection des civils et répondre aux menaces pesant sur différentes communautés. Un cri d’alerte face aux attaques ciblées Par ailleurs, Moïse Nyarugabo, ancien député et sénateur issu de la communauté Banyamulenge, a lancé un appel pressant face à la multiplication des attaques ciblées contre sa communauté dans le Sud-Kivu. « J’ai dénoncé les différents groupes armés pré-positionnés aux environs de Minembwe, Fizi, Mwenga et dans les hauts plateaux d’Uvira. J’ai signalé le déploiement, en décembre dernier, de plusieurs milliers de militaires dans la région, suivi de nouvelles arrivées le 10 et 11 janvier 2025. Le résultat de ces préparatifs a été une série d’attaques généralisées contre les villages Banyamulenge et leurs habitants : les 25, 26 et 27 décembre 2024, puis le 19 janvier, le 10-11 février et encore ce matin du 13 février 2025. En parallèle, des discours de haine, des menaces de mort et des appels aux massacres circulent dans l’opinion », a-t-il dénoncé. Pendant ce temps, la situation sécuritaire demeure préoccupante dans l’Est du pays, notamment au Nord-Kivu, où plusieurs entités restent sous le contrôle des combattants M23-RDF. Les FARDC et les Wazalendo poursuivent leur offensive pour reprendre le terrain et protéger les populations civiles. Les autorités congolaises réaffirment leur engagement à restaurer l’intégrité territoriale et à mettre fin aux violences qui endeuillent la région. Toutefois, la situation exige une vigilance accrue, alors que les appels à la protection des communautés menacées se multiplient.
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