Kinshasa : les caniveaux transformés en dépotoirs d’ordures
Les caniveaux de plusieurs avenues de la ville de Kinshasa, servant à drainer les eaux de pluie ou à évacuer les eaux sont actuellement bouchés par les immondices qui y sont jetés du jour le jour par des habitants de différents quartiers, a-t-on constaté au terme d’une mini-enquête lundi 7 novembre 2022.
L'état de ces caniveaux a de quoi inquiéter quant aux conséquences sur la santé collective et le développement national.
Constant implacable : pendant les pluies diluviennes dans plusieurs quartiers de Kinshasa, certains habitants des maisons bordant les caniveaux y jettent des immondices. Rapidement, ces caniveaux se bouchent et leurs eaux débordent.
Sur la route de Matadi, au niveau de l'arrêt "DGC" par exemple, des sachets, habits déchiquetés, bouteilles et autres déchets ménagers se trouvent dans des caniveaux. Suite à cet état des choses, les eaux des pluies et de ménages envahissent la chaussée au point de provoquer sa dégradation.
La même situation est observée sur l'avenue de l'École dans la commune de Ngaliema. L’eau stagne. Malgré cela, les habitants déversent des eaux usées sans penser au curage.
Ces déchets dégagent des odeurs nauséabondes, exposant ainsi la population environnante aux diverses maladies, comme explique David Mukumadi, un des habitants d'un des quartiers que nous avons visité.
« À Kinshasa, la majorité des gens jettent les ordures dans les caniveaux. Ainsi, sans l’entretien des caniveaux, les gens risquent d’attraper des fièvres typhoïdes ou avoir des verres intestinaux ».
Face à cette situation, un autre habitant déplore le fait qu’il n’y a aucun système organisé d’évacuation des déchets et suggère aux autorités à mettre des moyens pour aider la population au curage de ces caniveaux. Pourtant, l’insalubrité est parfois due à l’incivisme de certains habitants.
Entre temps, l’agence nationale de météorologie et de télédétection par satellite (METTELSAT) a annoncé depuis lundi 31 octobre de fortes pluies (déjà en cours) sur la ville de Kinshasa.
S’il n’est pas tard de conscientiser les moins âgés, mais comment faire prendre conscience aux plus âgés ?
Quoi qu’il en soit pour rendre "Kin la belle", les autorités du pays devront reprendre l’initiative pour conscientiser tous les habitants de la ville, en leur imposant la propreté. Car, par l’effet de contagion, les mauvaises habitudes des aînés de cette génération risquent de se transmettre aux générations futures. Ce qui n’est ni souhaitable ni envisageable pour le développement de la ville de Kinshasa.
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