Kinshasa : pas de baisse du prix des denrées alimentaires Pas de baisse du prix des denrées alimentaires dans la ville de Kinshasa malgré les accords entre le gouvernement congolais et la Fédération des Entreprises Congolaises. Prévus de baisser de 5 à 11% pour impacter positivement le quotidien des Congolais en leur offrant une bouffée d’oxygène après des mois de pressions économiquesles, les prix de denrées alimentaires n'ont malheureusement pas suivi les déclarations de Mukoko Samba Vice-ministre de l'économie. Au grand marché Zando, coin chaud de la capitale situé dans la commune de la Gombe, où nos reporters se sont rendus ce lundi 23 décembre, le constat fait état d'une situation amère. Sur place, ni le poisson, ni le poisson salé, le lait, le sucre, la viande, les cuisses de poulet encore moins le riz n'a baissé le prix tel qu'a promis le gouvernement par le biais du Vice premier ministre de l'économie, en marge de la rencontre, lundi 09 décembre à la primature, avec les membres de laFEC. Les témoignages recueillis sur place auprès de quelques vendeurs parlent d'augmentation que de baisse des prix de denrées. "Rien n'a baissé. D'ailleurs, les prix ont augmenté à un très grand prix et sont restés fixes jusqu'à maintenant. 1kg de nois de joux se vend à 14000fc (5$), auparavant, c'était 12000fc (4,2$). Celui du poisson qui se vendait à 5 500fc soit 1,7$ coûte maintenant 8 000fc soit 2,5$," a déclaré un vendeur. "Nous avons cru que les prix allaient baisser mais malheureusement tout a encore augmenté" a-t-il ajouté. "Nous achetions le Makayabu à 10 000fc soit 3,5$ aujourd'hui ça coûte 15 000fc soit 5,3$, puis l'État congolais ne réagit Pas. Comment allons-nous vendre ?" a déclaré une vendeuse. "Le sac de fufu était à 185 000fc soit 66$ et aujourd'hui c'est à 240 000fc soit 85,7$. Nous payons le transport 11 000fc 3,9$. Où allons-nous dans ce pays ?" s'est interrogée une autre vendeuse. Pour John Anelka Leteta expert dans le domaine : "Ce décalage est dû à plusieurs facteurs tant structurels qu'opérationnels, notamment la spéculation des acteurs économiques qui explique que certains commerçants ou distributeurs peuvent volontairement retarder la baisse des prix pour maximiser leurs marges bénéficiaires." "La déconnexion entre politique et marché, parfois les décisions politiques ne tiennent pas suffisamment compte des réalités économiques. Comme l'inflation, les marges nécessaires des commerçants ou la structure des coûts des produits," a-t-il ajouté. *La hausse du taux d'échange, l'ennemie de la baisse du prix de produits sur le marché* Selon certains commerçants trouvés sur place dans le marché Zando, les prix des denrées alimentaires augmentent suite à l'instabilité du taux dollars dans le marché congolais et le manque d'encadrement. "Le prix du dollar est à la hausse, c'est difficile que le prix sur le marché puisse baisser. Le gouvernement tue la population " a déclaré un commerçant . Après la fête de Noël soit plus de 2 semaines après l'annonce, les prix de quelques articles ne font que prendre l'ascenseur. Ce qui rend la vie des Congolais de plus en plus dure. Pourtant, lors de sa déclaration le ministre de l'économie assurait que : "les prix vont baisser à partir de demain mardi. Je serai moi-même sur le terrain pour le constater. Et le ministère de l'économie va continuer ce travail pour s'assurer que la baisse au niveau des grossistes se répercute jusqu'au niveau des détaillants." Et d'ajouter : "Nous avons signé avec eux un procès verbal qui met en place des mesures rapides permettant à ce que la baisse des prix soit effective dès demain le 10 décembre 2024." Alors que cela semble simplement comme une mesure conjoncturelle, afin d'alléger les ménages pendant la période des festivités de fin d'année, Daniel Mukoko Samba rappelle que « la décision avait été prise le 9 août en conseil des ministres. Ce n'était pas là période des fêtes. Et ce n'est pas que pour la période des fêtes que cette mesure a été prise. C'est pour redonner du pouvoir d'achat aux ménages congolais. C'est l'un des six engagements du Chef de l'État, le deuxième engagement majeur du Chef de l'État pour son deuxième mandat ». *Appel d'Anelka pour le renforcement de capacité* John Anelka Leteta, profitant de l'occasion, a appelé le gouvernement à renforcer les capacités des institutions de régulation pour surveiller les marchés. Améliorer la logistique et l'infrastructure de transport pour réduire les coûts de distribution Lutter contre la spéculation et la corruption dans les circuits de distribution.








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