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Kinshasa : une journée sous haute tension entre manifestations et violences


Kinshasa : une journée sous haute tension entre manifestations et violences La capitale congolaise, Kinshasa, a connu une montée en tension sans précédent ce mardi 28 janvier. Dès les premières heures de la matinée, des manifestations spontanées ont éclaté dans plusieurs quartiers, marquant la colère de nombreux jeunes face à l’agression rwandaise dans la province du Nord-Kivu. A Tshangu, un groupe de manifestants a pris la direction de l’aéroport international de N’djili, scandant des chants et appelant les autorités à leur fournir des armes pour rejoindre les FARDC à Goma. Leur message était clair : ils souhaitent participer à la lutte contre le M23, un groupe terroriste soutenu par le Rwanda. Une escalade de violence Ce qui devait initialement être une série de marches pacifiques a rapidement dégénéré en scènes de violence. L’ambassade du Rwanda a été la première cible : des manifestants en colère l’ont saccagée et pillée, emportant divers objets. L’ambassade de l’Ouganda a également été envahie, subissant des actes similaires, notamment le vol de meubles et d’autres biens. La colère des manifestants s’est ensuite dirigée vers d’autres représentations diplomatiques. À l’ambassade de France, l’entrée principale a été incendiée, tandis que des pneus étaient brûlés devant l’ambassade des États-Unis et de la Belgique. Ces actes, bien que dispersés, témoignent d’un ras-le-bol généralisé qui ne s’est pas limité aux institutions diplomatiques. Les entreprises privées également touchées À Gombe, des entreprises privées ont également été prises pour cible. Le siège de l’opérateur télécom Africell a été vandalisé, tout comme le supermarché SK et la célèbre pâtisserie Chez Paul. Ces attaques ont suscité une vague d’inquiétude parmi les habitants et les opérateurs économiques. Malgré les assurances du chef de la police provinciale, affirmant que des unités avaient été déployées pour protéger les biens et la population, ces mesures se sont révélées insuffisantes face à l’ampleur des débordements. Un appel au calme et des tensions persistantes En réponse à ces événements, le gouvernement a appelé à l’apaisement. Sur les ondes de Top Congo FM, le ministre de l’Intérieur a déclaré : « Le message des Kinois a bien été entendu. Nous appelons chacun au calme et au respect des institutions. » Toutefois, ces paroles n’ont pas suffi. Le bilan de ces manifestations pourront être catastrophiques. Pendant ce temps, à Goma, la situation reste floue. Plusieurs sources rapportent que les FARDC et les Wazalendo continueraient de tenir leurs positions face au M23. Cependant, les terroristes soutenus par le Rwanda revendiquent la prise totale de la ville stratégique de Goma.

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