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Lubumbashi/Libération de Ngoy Mulunda : réprimés par la police, les manifestants accusent le gouverneur Kyabula


Lubumbashi/Libération de Ngoy Mulunda : réprimés par la police, les manifestants accusent le gouverneur Kyabula

La police a fait usage des gaz lacrymogènes et des balles réels, dénoncent les manifestants, pour réprimer une marche ce mardi 18 janvier qui exigeait la libération du pasteur Ngoy Mulunda, détenu depuis une année à la prison de Kasapa.

L’on signale plusieurs blessés graves, 14 selon les organisateurs, dont le député Mathieu Kasunka. Ces organisateurs accusent « le gouverneur Jacques Kyabula et le Commissaire provincial de la Police/Haut-Katanga » d’être les commanditaires.

« Nous déplorons de ce fait, l'usage abusif et disproportionné des moyens utilisés par la police aux manifestants pacifiques allant jusqu'à l'usage des balles réelles, et des seringues contenant des substances nuisibles non encore identifiés. Le bilan provisoire à notre niveau relève 14 blessés graves, 41 blessés légers, 10 personnes identifiées avoir été arrêtées par la police et les services des renseignements. Des coups et blessures ont été portés sur les personnalités à savoir des députés nationaux, provinciaux et des ministres honoraires et ce en présence du ministre provincial de l'intérieur et du colonel P3 chargé des opérations à la police », a dit Pablo Ngwej, député provincial du Haut-Katanga.

Voulue pacifique et sans couleur politique, cette manifestation visait à obtenir la libération de l'ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), « incarcéré injustement à la prison de la Kasapa ».

Le pasteur Daniel Ngoy Mulunda a été interpelé le 18 janvier 2021 à Lubumbashi (Haut-Katanga) pour apologie de la xénophobie. Il était accusé d'avoir tenu une prédication "incendiaire faisant l'apologie de la xénophobie" le 16 janvier 2021, date commémorant le 20ème anniversaire de l'assassinat de Mzee Laurent-Désiré Kabila.

« Si vous voulez la paix, si vous voulez que le Katanga ne soit pas coupé, il faut respecter Joseph kabila », disait-il notamment dans son prêche. 

Le verdict a été rendu le mardi 26 janvier, tard dans la soirée, en l’absence de ses avocats. Daniel Ngoy Mulunda a écopé de trois ans de prison ferme et a été condamné au paiement d’une amende de 500 000 franc congolais pour « incitation à la haine tribale, propagation de faux bruits et atteinte à la sûreté intérieure de l’État ».

LV

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