LUCHA exige une enquête judiciaire rapide, crédible et exhaustive sur les faits graves révélés dans « Congo Hold-up »
Le mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA) réagit aux révélations troublantes contenues dans l’enquête « Congo hold up », avec pour principal accusé l’ancien président congolais Kabila.
Dans un communiqué de presse rendu public ce lundi 22 novembre 2021, ce mouvement citoyen demande au procureur général de la République de diligenter une enquête judiciaire rapide, crédible et exhaustive sur les faits graves contenus dans « Congo Hold Up », y compris sur la responsabilité éventuelle de l’ancien président Joseph Kabila, afin que justice soit faite.
Selon LUCHA, «Congo Hold-up» est la dernière en date d'une trop longue série de révélations sur le pillage en règle de la RDC et de sa population par des entreprises, des politiciens et des hommes d'affaire véreux, sans que cela ne soit suivi d'enquêtes et de poursuites judiciaires sérieuses en RDC et/ou à l'étranger.
Ainsi, LUCHA demande également au Président Tshisekedi, au gouvernement, au parlement et à la justice de prendre chacun en ce qui le concerne les mesures nécessaires afin que les personnes et les entités mises en cause ne puissent ni échapper à la justice, ni détruire ou altérer les preuves, ni continuer à jouir de certains privilèges.
Il demande par ailleurs, la suspension immédiate des indemnités payées par l’Etat à Joseph Kabila en vertu de son statut d’ancien chef d’Etat.
Pour ce faire, LUCHA demande la révision en procédure d'urgence de la loi n°18/021 du 26 juillet 2018 portant statut des anciens présidents de la République élus et fixant les avantages accordés aux anciens chefs de corps constitués, afin notamment de supprimer les immunités de poursuites pénales quasi-absolues et de réduire les privilèges et avantages indécents conférés par cette loi taillée sur mesure à la veille du départ de Kabila du pouvoir.
Il suggère le recours à toutes les voies diplomatiques et judiciaires possibles pour geler ou saisir à titre conservatoire les avoirs financiers, immobiliers, et les autres biens de luxe susceptibles d’être le produit d’un enrichissement sans cause, possédés par les personnes et les entités mises en cause dans « Congo Hold Up » en RDC comme à l’étranger.
« Le Président Félix Tshisekedi ne peut pas continuer de répéter qu’il lutte contre la corruption et travaille à instaurer un État de droit si pareilles révélations restaient sans suite comme les précédentes», lit-on dans ce communiqué.
Cette enquête doit aussi permettre de prendre des actions fortes pour arrêter le siphonage de l’argent public et des revenus des citoyens qui continuent sous le régime actuel, et dont les prélèvements appelés RAM sur les crédits de téléphone mobiles ne sont que la plus infâme illustration, conclut-il.
« Fixation haineuse sur la personne de Kabila »
En réaction aux accusations du rapport porté par plusieurs médias et organisations, éclaboussant l’ancien « Raïs », le camp Kabila dénonce ce qu’il qualifie de « fixation haineuse » sur la personne du Président honoraire. Dans un communiqué de presse dont une copie est parvenue à LaPlumeinfos.net, Barbara Nzimbi, sa conseillère en communication, juge « difficile à comprendre » les accusations « non fondées » à comparer au bilan de la gestion « salvatrice de ce signe fils » d’Afrique qui a rendu « ses lettres de noblesse » à la RDC.
« Après les Panama, Pandora papers et autres qui ont exposé différentes pratiques financières dans le monde entier et cité différentes personnalités, il est étonnant que cette enquête ne cible que la personnalité du Président
honoraire de RDC. Cette fixation haineuse de certains médias et associations sur la personne du Président honoraire que certains ont conceptualisé en «Kabilabashing », toujours les mêmes et provenant du même espace géopolitique, est difficilement compréhensible quand on met en face de ces accusations non fondées, le bilan de la gestion salvatrice de ce digne fils d’Afrique qui a rendu ses lettres de noblesse à la République Démocratique du Congo à
savoir: pacifi cation-réunifi cation- Constitution de 2006-démocratisation avec trois cycles électoraux-relance économique et alternance pacifi que historique », dénonce la conseillère en communication de Joseph Kabila.
Dans le même communiqué, Barbara Nzimbi dément toutes les allégations contenues dans ce rapport et appelle les congolais à ne pas « succomber à cet énième tentative de décrédibilisation ».
« Le peuple Congolais est appelé à ne pas succomber à cet énième tentative de décrédibilisation et non la dernière, à demeurer dans la vigilance tous azimuts et dans la sagesse patriotique face à cet acharnement injustifié de puissances occultes qui n’ont jamais digéré les choix courageux de souveraineté opérés sous la Présidence de Joseph Kabila notamment en matière électorale et minière », peut-on lire dans ce communiqué.
Domi
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