Masisi : la société civile alerte les FARDC sur la résurgence des milices ethniques
Dans un communiqué de presse transmis à Laplumeinfos.net, ce mardi 26 octobre, la société civile et le Conseil Territorial de la Jeunesse (CTJ) du territoire de Masisi au Nord-Kivu, alertent l'opinion sur la résurgence des conflits entre ethnies dans l'agglomération de Mahanga et les zones environnantes.
D'après ces deux structures, déjà plus de 10 morts sont enregistrés depuis fin 2020. D'où, le village Mahanga et les localités environnantes sont « tragiquement affectés » et la situation se dégrade davantage.
« Ces actes sont caractérisés notamment par : le déplacement forcé de la population locale exacerbée par les cas de viols, pillages et rançonnements, les assassinats ciblés par ethnies d'au moins 10 bergers, l'abattage criminel d'au moins 980 vaches, le pillage d'au moins 1.872 vaches, 500 porcs, 2.122 chèvres et 1.340 moutons, la spoliation d'au moins 150 concessions, etc. », renseigne cette déclaration lue devant la presse par Télesphore Mitondeke, porte-parole de la société civile de Masisi.
Pour fin à ces actes de barbaries devenus traditionnels, le conseil territorial de la jeunesse et les agriculteurs et éleveurs de Masisi exigent du gouvernement congolais et des Forces Armées de la RDC, le déploiement des militaires « équipés et entraînés » afin de restaurer l'autorité de l'État dans cette contrée.
« Le déploiement à Mahanga d'au moins un bataillon de militaires équipés et entraînés capables de : restaurer l'autorité de l'État, inexistante depuis des décennies, neutraliser sans distinction les groupes armés ethniques opérationnels dans la zone, chercher activement les innombrables armes et munitions ainsi que tout autre effet militaire détenu par les civils et les déserteurs issus des forces armées et de sécuriser continuellement la population et ses biens », poursuit la déclaration.
Ensuite, la société civile exige aussi la redynamisation des commandements des FARDC et de la Police, inchangés depuis des décennies, ainsi que la création d'un environnement propice au règlement pacifique des conflits.
Pour rappel, c'est depuis plus d'une décennie que le territoire de Masisi au Nord-Kivu fait face à des multiples atrocités de tout genre. Ceci fait également suite à la multiplicité des groupes armés locaux.
Cedrick Sadiki Mbala
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