Masisi : la société civile alerte sur le retour des rebelles APCLS rendus
Pourtant rendus avec leurs armes aux FARDC depuis les mois de juin-juillet derniers, certains ex-combattants APCLS sont visibles dans la communauté dans le territoire de Masisi au Nord-Kivu.
C'est la société civile du groupement Osso-Banyungu qui hausse le ton, par le truchement de son président Fabrice Muphirwa Kubuya, ce mardi 24 août 2021.
Profitant du micro de LaPlumeInfos.net, ce membre de ladite structure citoyenne alerte les autorités nationales, provinciales et territoriales sur la présence dans plusieurs villages de cette partie de Masisi d'une dizaine d'ex-combattants APCLS pourtant transférés au centre de cantonnement il y a de cela quelques jours.
Celui-ci renseigne que ces ex-combattants ont commencé à semer l'insécurité dans plusieurs villages du secteur Osso-Banyungu.
"Nous alertons l'opinion face à la présence de plus de 10 combattants qui étaient partis au centre de cantonnement, malheureusement il y a quelques jours on a observé leur présence, ils sont devenus très actifs, l'un d'entre eux bien identifié est même en train d'organiser des braquages sur le tronçon routier Nyabiondo-Karunda et cela amène une grande peur au sein de la population", alerte Muphirwa Fabrice.
Par ailleurs, le natif de Nyabiondo demande aux autorités tant nationales que provinciales d'assurer un meilleur encadrement des Ex-combattants qui acceptent de rendre les armes, répondant ainsi à l'appel du chef de l'État.
"Nous continuons toujours à plaider pour une bonne prise en charge de ces ex-combattants car cela est une motivation fondamentale à ceux qui demeurent encore dans la brousse, nous recommandons aux autorités de penser à renforcer la sécurité ces éléments car en les voyant ici, on a comme l'impression qu'ils sont délaissés", poursuit-il.
Depuis l'instauration de l'État de siège et l'installation de nouvelles autorités militaires et policières dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri, il s'observe un mouvement de réédition des éléments de différents groupes armés.
Rappelons-le, la société civile a toujours décrié la prise en charge non assurée des miliciens rendus.
Cedrick Sadiki Mbala
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