Masisi : un élément FARDC a tiré sur manifestant à Nzulo
Depuis tôt le matin de ce lundi 28 février, la population de Nzulo
barricadait la route Goma-Sake (RN2) à l’entrée de Nzulo. C'était pour manifester sa protestation après l’incendie des maisons construites par celle-ci le long de cette route par les écogardes de l’ICCN.
Nos sources sur place renseignent que c'est en voulant remettre de l’ordre qu’un militaire de l’armée congolaise a lancé des tirs de sommation qui malheureusement ont atteint un pygmée, qui est décédé sur le champ de suite de ses blessures.
Le trafic a été rétabli dans l’après midi de ce lundi grâce à l’intervention des forces de l’ordre. Certaines sources sécuritaires affirment que le militaire incriminé d’avoir ouvert le feu sur les manifestants est déjà aux arrêts.
Régissant à cet incendie des maisons de la population par des présumés écogardes de l’ICCN la nuit du dimanche 27 février, le Conseil Territorial de la Jeunesse (CTJ) dit dans un communiqué, condamer une violation grave des droits de l’homme orchestrée envers une population qui a gagné l’Etat congolais en procès et installée en bonne et due forme par les autorités administratives sur ses terres.
Cette structure juvénile appelle dans la même déclaration l’ICCN à respecter le jugement rendu par les instances judiciaires du pays et promet porter plainte une fois les responsabilités établies.
Rappelons qu'il se dégage depuis quelques jours une contradiction entre la population de Nzulo et l’ICCN. La première (Population de Nzulo) estime avoir récupéré 1110 ha de ses terres aux alentours du parc des Virunga tel qu’indiqué dans le jugement du tribunal après un procès gagné contre l’Etat congolais pendant que le second (l’ICCN) qualifie cette population d’envahir un espace protégé faisant partie intégrante du Parc National des Virunga.
Cedrick Sadiki Mbala
Laissez-nous un message