Procès 100 jours : la Justice accorde la liberté provisoire à Kamerhe et la refuse à Jammal
A ce jour, Samih Jammal est resté le seul en détention dans l'affaire "100 jours". La Cour de cassation a rejeté le jeudi 23 décembre 2021 la nouvelle demande de liberté provisoire introduite par l'homme d'affaires libanais.
Cette situation inquiète ses avocats et qualifie la justice de double vitesse alors que le coaccusé Vital Kamerhe a obtenu sa liberté provisoire d'après les mêmes raisons de santé évoquées par le Directeur Général de la Société Samibo.
« Nous avons plaidé depuis lundi. Nous avons demandé une liberté provisoire sans caution, mais la cour n’a pas accédé à notre requête. Tous ses comptes bancaires sont bloqués. Ces enfants ne sont pas sur place. C’est difficile pour lui », a dit aux confrères Arlette Odia, qui fait partie de ses avocats.
C'est depuis le mois d'octobre que Christine Laffont, avocate au barreau de Paris, alertait que l'état de santé se dégrade à vue d'œil.
« Nous avons en face de nous un homme de 82 ans qui est affaibli, qui est dans un état très alarmant. Ce que je peux vous dire ce qu'il a perdu 15 Kg. Alors qu'il était entré en prison en marchant normalement maintenant il ne peut plus marcher. Il est courbé et se déplace difficilement à l’aide d’une canne. Il ne peut plus manger, il ne peut plus dormir. Il a des problèmes digestifs. Il a des douleurs insupportables. Il est dans un état manifestement grave et qui nécessite des soins », déplorait-elle.
A présent, le collectif d’avocats de l’homme d’affaires libanais envisage plusieurs pistes dont la demande d’une liberté conditionnelle.
Pour rappel, Samih Jammal a été condamné à 20 ans des travaux forcés dans le cadre du procès dit « 100 jours », programme du Chef de l'État dans son volet maisons préfabriquées.
Dieumerci Kalewu
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