Procès Bukanga Lonzo : Matata se réjouit de la décision de la Cour constitutionnelle « conforme » aux lois
Le Premier Ministre honoraire, Augustin Matata Ponyo Mapon, estime que la Cour constitutionnelle a donné une correction « professionnelle » au Parquet général pour violation de la Constitution et des lois du pays. Il a fait cette déclaration lundi 15 novembre 2021 en félicitant les juges de la Cour constitutionnelle suite à leur arrêt sur le procès Bukanga Lonzo.
« Félicitations aux juges de la Cour constitutionnelle, particulièrement à son président, pour avoir rendu un prononcé conforme au droit sur le dossier Bukangalonzo. Correction professionnelle des violations de la Constitution et des lois du pays commises par le Parquet général », se réjouit-il.
Accusé par l’Inspection Générale des Finances (IGF) d’être le présumé auteur principal de la débâcle de Bukanga Lonzo, la Cour constitutionnelle s’est déclarée, dans un arrêt rendu public le lundi 15 novembre 2021, incompétente pour juger Matata Ponyo et ses coaccusés, Kitebi Kibol M’vul et Grobler Christo. C’était lors d’une audience publique présidée par le Président de cette Cour, accompagné d’autres juges de la même institution, en présence du Ministère public.
Suite aux exceptions soulevées par Me Nyabirungu, avocat de Matata et longuement relayées par ses confrères reposent sur la compétence de la Cour Constitutionnelle. Selon lui, il n'y a dans la salle ni président de la République ni Premier ministre. Même argumentaire développé par la partie Kitebi qui se demande par quel miracle l'ancien ministre délégué aux finances se retrouve poursuivi par un juge qui ne lui est pas naturel.
Face à ces exceptions, la Cour constitutionnelle a fait savoir que le prévenu Augustin Matata Ponyo doit être poursuivi devant son juge naturel étant donné qu’il n’est plus premier ministre en fonction au moment où les poursuites sont engagées. Contrairement, il serait soustrait du juge que la Constitution et les lois lui assignent, notamment en violation de l’article 19 alinéa 1 de la Constitution.
Domi
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