La Plume Infos

Profanation du mausolée de Patrice Lumumba : une mémoire violée Le mausolée de Patrice Emery Lumumba, premier Premier ministre de la RDC et figure emblématique de l’indépendance, a été profané dans la nuit du lundi 18 au mardi 19 novembre. Des individus non identifiés se sont introduits par effraction, causant des dégâts matériels significatifs. Selon des sources concordantes, les malfaiteurs ont brisé une vitre pour accéder à l’intérieur du mausolée. Ils ont ensuite déplacé et ouvert le cercueil contenant la relique de Patrice Emery Lumumba. Une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux montre le cercueil partiellement ouvert et posé sur le sol, suscitant l’indignation générale. Un responsable du musée national de l’Échangeur de Limete, qui a requis l’anonymat, a confirmé l’incident : « Les intrus n’ont pas touché le monument en lui-même, mais ils ont réussi à briser les vitres et à manipuler le cercueil. Il reste à déterminer si la relique est toujours présente ou si elle a été volée. » Une enquête en cours Les autorités ont immédiatement ouvert une enquête pour faire la lumière sur cet acte. La police scientifique a été sollicitée pour examiner les lieux et recueillir des indices. « Pour l’instant, nous ne pouvons pas tirer de conclusions définitives. Nous attendons les résultats de l’enquête avant de communiquer officiellement. Nous suivons la situation de près et collaborons avec la police pour élucider cette profanation », a ajouté ce responsable. Patrice Lumumba : un symbole toujours présent Assassiné le 17 janvier 1961, en compagnie de ses compagnons Joseph Okito et Maurice Mpolo, les corps de Lumumba et des deux autres leaders avaient été atrocement dissous dans l’acide. Ce n’est qu’en 2016 qu’une relique, une dent, a été retrouvée parmi les effets personnels de Gérard Soete, un ancien officier belge impliqué dans la disparition des corps. Cette dent, considérée comme la seule trace physique restante de Lumumba, a été restituée à la République démocratique du Congo en 2022. Le 30 juin de la même année, elle a été solennellement inhumée dans un mausolée construit en son honneur à l’Échangeur de Limete, à Kinshasa, marquant un moment de recueillement national.