Kananga

Projet KOICA : FMMDI mobilise la communauté de Lukonga contre les violences basées sur le genre


Projet KOICA : FMMDI mobilise la communauté de Lukonga contre les violences basées sur le genre L’ONG Femmes Main dans la Main pour le Développement Intégral (FMMDI) a organisé ce mardi une importante campagne de sensibilisation dans la commune de Lukonga (Kananga), centrée sur les risques liés aux violences basées sur le genre (VBG). Cette initiative s’inscrit dans le cadre du Projet KOICA, financé par la coopération coréenne à travers les agences onusiennes PNUD et UNFPA. L’activité, tenue au Centre d’Intégration des Services Multisectoriels (CISM) de Lukonga, visait à renforcer les capacités de la communauté en matière de prévention et de réponse aux VBG, en mettant l’accent sur les mécanismes de prise en charge holistique destinés aux survivantes : soins médicaux, appui psychologique, assistance juridique et réinsertion socio-économique. « Le projet comporte deux volets : prévention et réponse. FMMDI intervient principalement dans le second », a précisé Nathalie Kambala, Directrice-Pays de l’organisation. « Mais nous collaborons étroitement avec les leaders communautaires pour assurer une sensibilisation efficace à la base. » Mobilisation communautaire et engagement des leaders Au cœur de la démarche, une participation active des chefs coutumiers, leaders religieux, éducateurs pairs, femmes et jeunes de la commune, qui s’engagent bénévolement à porter le message dans les quartiers. Ces acteurs ont réaffirmé leur volonté de lutter contre toutes les formes de violences sexuelles et celles basées sur le genre, mais aussi de décourager les arrangements à l’amiable, encore trop fréquents. André Kalala Ka Tshishimbi, chef coutumier de la localité, a pris la parole pour exhorter la population à briser le silence et à dénoncer les abus : « La lutte contre les VBG est l’affaire de tous. Nous, autorités traditionnelles, devons montrer l’exemple et protéger nos filles et nos femmes. » De son côté, un leader religieux présent a rappelé les six formes de VBG, soulignant que la non-scolarisation des jeunes filles constitue elle aussi une violence à combattre. Un projet structurant, un engagement durable La présence conjointe d’une délégation du ministère du Genre, du PNUD et de l’UNFPA visait à évaluer sur le terrain l’impact des actions menées. Après une visite du CISM et la présentation des indicateurs de suivi, les partenaires ont salué le travail effectué par FMMDI et ses relais communautaires. « L’objectif est de vérifier comment les communautés intègrent la lutte contre les VBG au quotidien, même en dehors des grands événements », a ajouté Mme Kambala. « Ce que nous avons montré aujourd’hui, c’est ce que nous faisons chaque semaine dans tous les quartiers de Lukonga. » La rencontre s’est clôturée par un dialogue structuré entre autorités coutumières, leaders religieux, policiers, représentants du gouvernement central et agences onusiennes. Il a permis de partager les expériences, les défis rencontrés et les pistes pour pérenniser les acquis du projet au-delà de son financement. Cap sur 2026 FMMDI a annoncé que le projet se poursuivra jusqu’en 2026, avec une intensification des activités de prévention et de prise en charge. Les victimes de VBG, même issues d’autres communes, continueront d’être orientées vers le CISM de Lukonga pour une prise en charge gratuite et complète. « Chaque survivante peut devenir une actrice du changement. En brisant le silence, elles participent à construire une communauté plus juste et plus sûre », a conclu la Directrice-Pays. Crispin Phocas MAYIMBU

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