RDC : Bolola Baleke Yannick, de l’ancien agent de la DGM à cible politique Ancien inspecteur adjoint à la Direction Générale de Migration (DGM) et membre du Parti du Peuple pour la Reconstruction et le Développement (PPRD), Bolola Baleke Yannick est aujourd’hui recherché par les services de renseignement. L’homme, qui affirme avoir refusé de participer à des actes de répression contre des opposants, vit désormais dans la clandestinité, tandis que sa famille subit pressions et menaces. Recruté à la DGM en 2020, Bolola Baleke a d’abord travaillé comme agent de sécurité avant d’être promu inspecteur adjoint et officier au sein de l’institution. Selon plusieurs sources proches, il aurait été sollicité à plusieurs reprises pour participer à des opérations visant des opposants politiques. « J’ai vu des méthodes que je ne pouvais pas cautionner en tant qu’être humain attaché au droit et aux valeurs », confie-t-il. Refusant ce qu’il qualifie de « sale boulot » et de « barbarie », il décide de rompre avec cette ligne et de réintégrer officiellement son ancienne famille politique, le PPRD. À son retour dans le parti, Bolola Baleke s’investit dans des campagnes de sensibilisation contre ce qu’il considère comme des dérives autoritaires, dénonçant la répression et appelant au respect d’un véritable État de droit. Mais cette prise de position attire rapidement l’attention des autorités. En novembre 2024, il est arrêté lors d’une marche contre le changement de la Constitution. Battu et détenu, il ne doit sa liberté qu’à une évasion facilitée par ses soutiens, en mars 2025. Une traque persistante Depuis, Bolola Baleke vit dans la clandestinité. Ses déplacements sont inconnus et aucune trace officielle ne permet de confirmer sa localisation. Sa famille, sa femme et ses enfants, reste sous forte pression. Des proches évoquent des visites d’hommes en civil, des filatures et des intimidations régulières. « Ils cherchent un prétexte pour l’éliminer définitivement », affirme un membre de sa famille. Certains craignent pour sa vie et appellent à une mobilisation pour garantir sa sécurité. Le cas de Bolola Baleke illustre, selon plusieurs observateurs, la tension croissante entre le pouvoir et certains anciens alliés qui basculent dans l’opposition. Pour l’instant, aucune réaction officielle des autorités n’a été enregistrée sur cette affaire. En attendant, l’ancien inspecteur de la DGM demeure introuvable, et la crainte d’un dénouement tragique grandit parmi ses proches.
Laissez-nous un message