RDC : la LUCHA manifeste pour la restauration de la paix sur l'ensemble du territoire national
A l'occasion de la journée internationale de la paix célébrée le 21 septembre de chaque année, le mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA) a tenu une manifestation devant le palais de la Nation, à Kinshasa/Gombe.
Dans un mémorandum lu sur place, ce mouvement indique qu'il serait incongru de célébrer la paix en RDC au regard de la situation sécuritaire chaotique qui y prévaut.
''Commémorer la journée internationale de la paix en RDC, c’est cracher sur nos morts. Quand on
sait que les massacres à grande échelle qui se commettent dans l'Est de la RDC, particulièrement dans les régions de Beni, Ituri, Rutshuru ; les conflits Teke-Yaka à
Kwamouth et la prise de la cité de Bunagana par les terroristes Rwandais du M23 se font
sous l'œil impuissant du gouvernement Congolais d’une part et d’autre part de la communauté
internationale à travers la MONUSCO'', souligne-t-il.
Dans cette même optique, la LUCHA s'est dite consternée et choquée d'entendre ''les propos graves'' tenus par le secrétaire général des Nations-Unies, Antonio Guterres, le dimanche
18 septembre sur les antennes de RFI et France 24 à propos des violences qui marquent la partie
Est du pays.
Ce haut fonctionnaire de l'ONU avait déclaré que les rebelles du M23 preneurs de Bunagana disposent d'un armement professionnel et sophistiqué. Des propos considérés par la LUCHA comme ''une insulte très grave'' à l'endroit du peuple Congolais qui luttent contre des agressions répétitives depuis trois décennies dans sa partie Est.
Au regard de l'insécurité qui prévaut sur le territoire national, le mouvement Lutte pour le Changement a adressé un certain nombre des recommandations au gouvernement et aux différents acteurs impliqués dans des conflits.
Ceci étant, la LUCHA demande le rétablissement de la paix à Kwamouth et demande les populations Teke-Yaka à cesser avec ce conflit et de cohabiter en tant que frères et sœurs ; demande au parlement d’allouer un budget significatif aux forces armées au cours de
cette session parlementaire consacrée à l’adoption du budget national ; demande aux vaillants militaires et aux FARDC d'abandonner ses mécanismes de riposte et de ne prioriser que les attaques sans relâche pour défaire définitivement l' ennemi ; enfin demande au commandement des FARDC de relancer les opérations militaires hautement planifiées pour mettre fin à cette menace des terroristes du M23.
Signalons qu'en ce jour de la manifestation au palais de la Nation, la cité de Bunagana a totalisé 100 jours entre les mains des Rwandais du M23.
Josh Mut
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