RDC : la VSV exige du gouvernement l'humanisation de l'opération Kanyama Kasese
Dans un communiqué de presse rendu public le lundi 09 août, la Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) exige du gouvernement congolais l'humanisation des conditions d’arrestations, de détention et de prise en charge des délinquants “Kulunas” avant et pendant leur transfert à Kaniama-Kasese pour leur reconversion socioprofessionnelle utile et durable pour le bien de tous.
“La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) est choquée par la manière dont les délinquants nommés ‘’Kulunas’’ sont arrêtés et traités sans aucun ménagement ni considération et encore moins sans respect de leur dignité en tant que personnes humaines lors de leur transfert vers Kaniama - Kasese en vue de leur reconversion en homme utile devant servir la nation congolaise”, peut-on lire dans ce communiqué parvenu à Laplumeinfos.net.
La VSV révèle que : “Lors de leur interpellation ou arrestation, détention ou transfèrement au Centre Kaniama-Kasese dans la province du Haut-Lomami en vue de l’apprentissage d’un métier pour l’intérêt général de la population, ces Kulunas sont souvent brutalisés, emmenés en slip, torses nus, sans masques (cache-nez), entassés dans des véhicules sans tenir compte du risque encouru de contamination massive en cette période de la 3e vague de la Covid-19”.
Tout en saluant l’opération de traque de “Kulunas” qui permet de lutter effectivement contre l’insécurité “qu’ils (Kulunas) perpètrent avec des atteintes aux droits de l’homme dans les différents quartiers des communes de la ville de Kinshasa et ailleurs, la VSV déplore cependant les conditions inhumaines dans lesquelles ils sont transférés vers le Centre de KaniamaKasese”.
À en croire la VSV, ces délinquants sont avant tout des êtres humains jouissant des droits fondamentaux. Ainsi, elle réitère son souhait, conclut ce communiqué, de voir les autorités congolaises humaniser les conditions d’arrestations, de détention et de prise en charge des “Kulunas” avant et pendant leur transfert à Kaniama-Kasese pour leur reconversion socioprofessionnelle utile et durable pour le bien de tous.
Pour rappel, le ministre national des Droits humains, Fabrice Puela s'était opposé à cette opération dite de Kanyama Kasese qu'il qualifie “d'indigne” dans un État des droits et exigé cependant sa fin.
“On ne peut se permettre de prendre des monsieurs Kuluna soient-ils, encore qu'il faut démontrer qu'ils ont commis une quelconque infraction dans lequel cas il faut les juger et les condamner. Ces pratiques sont attentatoires aux droits humains (...)”, avait-il déclaré.
Dominique Malala
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