RDC : Le pape François la béatification de Floribert Bwana Le pape François a autorisé, lundi 25 novembre, la béatification de Floribert Bwana Chui Bin Kositi, un jeune fidèle laïc congolais. Né à Goma le 13 juin 1981, Floribert Bwana, issu d'un milieu aisé, a étudié le droit et l'économie. À l'âge de 25 ans, il a été enlevé et tué dans la nuit du 7 au 8 juillet 2007 à Goma, pour avoir refusé de céder à la corruption. Durant ses années d'études, Bwana Chui a rejoint la Communauté de Sant'Egidio, où il a aidé comme bénévole et s'occupait des enfants de la rue. C’est en 2015 que son dossier a été introduit à Rome afin d'entamer le procès pour sa future béatification. À ce stade, il avait été déclaré "Serviteur de Dieu". Titre qu'il incarnait de son vivant au regard de témoignages affirmant qu’il disait souvent : « L'argent disparaîtra vite. Quant à ces personnes qui auraient consommé ces produits, que serait-il advenu d'elles ? Est-ce que je vis pour le Christ ou pas ? Voilà pourquoi je ne peux accepter. Mieux vaut mourir que d'accepter cet argent. » Ceci en référence à son refus d'accès sur le sol congolais des produits avariés provenant du Rwanda. En effet, Floribert Bwana était recruté comme commissaire aux réclamations au sein de l’Office Congolais de Contrôle (OCC) à Kinshasa, organisme de l'autorité nationale de contrôle des douanes et des marchandises. A l'OCC, il était chargé d’évaluer la conformité des produits passant la frontière de la République Démocratique du Congo. Il fut ensuite transféré à Goma en tant que chef de bureau de l’OCC. Dans l’exercice de son travail, il a gardé son intégrité et refusé de participer à l’immoralité et de céder à la corruption, en s'opposant à l'entrée de tonnes de denrées avariées et toxiques provenant du Rwanda en échange de quelques milliers de dollars. Il avait également fait détruire des lots de riz périmés et refusé des pots-de-vin, ce qui lui a coûté la vie. L'acte qui lui a valu sa vie et aujourd'hui sa béatification qui est une déclaration, par décret pontifical, qu'une personne défunte de foi chrétienne a pratiqué au cours de sa vie les vertus naturelles et chrétiennes de façon exemplaire, voire héroïque. L’acte de béatification a pour but de proposer en exemple au peuple chrétien le témoignage d’un membre défunt de l’Église et d’autoriser ou de prescrire un culte public en son honneur. Ce culte public se traduit par l’attribution d’un jour de fête au calendrier, avec honneur plus ou moins solennel rendu au bienheureux pendant l’office et la messe du jour de sa fête. Grey Lulendo Vatican News
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