Rutshuru : de nouveaux combats entre FARDC et M23 créent la panique à Rugari
Des tirs en armes lourdes et légères sont entendus depuis tôt le matin de mercredi 26 janvier 2022 à Gikeri, dans le groupement de Rugari, territoire de Rutshuru au Nord-Kivu. À la base, les FARDC s'affrontent contre le Mouvement du 23 mars, (M23).
L'information est confirmée par la notabilité Rutshuroise tout comme la Société Civile forces vives du territoire dudit territoire. Pour sa part, la structure citoyenne indique que cette situation est à la base d’une psychose au sein de la population de Rugari.
Une situation qui accouche un déplacement massif de la population qui se dirige vers Rugari-Centre, fuyant des représailles de ce groupe armé.
"Nous continuons à déplorer le laxisme des autorités parce que tout ce qui se passe même aujourd’hui avait été prédit par la Société Civile et nous avons demandé aux autorités de prendre les choses au sérieux. Voilà que maintenant nous sommes en train de subir des attaques qui causent même la mort de nos vaillants militaires à cause de leur lenteur. Il est donc grand temps que les autorités prennent en mains leurs responsabilités parce que si rien n’est fait tout Rutshuru risque d’être embrasé et Goma ne sera pas épargné", prévient Jean-Claude Mbabaze au téléphone de nos confrères de Laprunelle.
En ce moment, on note un placement massif des habitants d'au-moins 7 villages, corroborent les sources locales.
Depuis plusieurs années maintenant, le Mouvement du 23 Mars (M23) continue de faire parler de lui suite à ses multiples attaques et le contrôle des localités dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu. Les FARDC avaient indiqué que ces combattants provenaient du Rwanda.
Dans le compte rendu de la 35ème réunion du conseil de Ministres du vendredi 7 janvier dernier, le Ministre de la Défense nationale et Anciens combattants avait indiqué que, "dans le territoire de Rutshuru, des dispositions sont prises pour étouffer toute tentative d'attaque des groupes armés, particulièrement les résidus du M23 et d'autres groupes armés complices".
Pour mémoire, c'est vers le mois d'octobre 2019, que la RDC et le Rwanda avaient convenu des modalités de rapatriement des combattants de l'ex-M23 vivant dans ce dernier pays. Malgré le rapprochement entre Kinshasa et Kigali, cette mesure peine à être mise en œuvre. De quoi continuer de faire peser la menace dans la province du Nord-Kivu, où l'état de siège est en vigueur depuis le 6 mai 2021.
Cedrick Sadiki Mbala
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