Tshopo/Yangambi : mise en place des brigades pour lutter contre le feu de brousse
Afin de protéger ses plantations d’acacia, Yangambi s'est engagé à lutter contre le feu de brousse. Pour répondre à ce besoin, le fonctionnaire résidant de Yangambi, Bonaventure AGOMBE, a mis en place samedi 05 février dernier, des brigades de lutte contre le feu de brousse dans les plantations de son entité administrative.
La cérémonie de mise en place de ces brigades a eu lieu dans l’amphithéâtre de l’Institut national d’étude et recherche agronomiques, INERA.
Six premières brigades sur les huit ont été installées, en présence des autorités locales, forces vives, des responsables de l’Institut national pour l’étude et la recherche agronomiques (INERA) ainsi que ceux du projet Foret.
Dans le cadre de leur mission, ces brigades implantées par quartier, devront intervenir efficacement et rapidement lorsqu’il y a un départ de feu pour le maitriser et éviter sa propagation jusqu’aux plantations d’acacia.
À noter que l’installation de ces brigades et la lutte contre les feux entre dans le cadre du projet FORET (Formation Recherche environnement dans la Tshopo), financé par l’Union Européenne.
En cette période de saison sèche, les feux de brousse sont fréquents dans la région. Les chasseurs utilisent notamment le feu pour capturer facilement leurs proies. Certains agriculteurs utilisent aussi le feu dans la pratique de l’agriculture sur brûlis où les champs sont défrichés par le feu.
Le procureur de la république sensibilise
André NIEMBO, procureur de la république près le parquet des grandes instances de Yangambi, a sensibilisé les volontaires des brigades de lutte contre le feu de brousse pour qu’ils s’imprègnent davantage de leur apport face à ce fléau.
Bien plus, leur mission n’est pas dans la répression de ceux qui allument les feux. Ils interviennent dans la prévention. Pour ce faire, ils doivent donc, sensibiliser les communautés sur les dispositions de la loi en la matière. La loi réprime le feu criminel et même le feu parti d’un acte de négligence.
Ainsi donc, les brigades devront encadrer la communauté pour qu’ensemble qu’ils veillent sur la gestion du feu de brousse. Une pratique qui renforce le rôle de la communauté dans la protection de l’environnement.
Il sied de noter que c’est depuis 2019 que le projet FORET a planté près de deux millions d’arbres à Yangambi. Ce reboisement vise à installer deux mille hectares de plantations agroforestières et de biomasse, susceptibles de créer plus de 250 000 tonnes de carbone afin de contribuer à la lutte contre les perturbations climatiques.
La promotion de la culture de ces arbres permet aux cultivateurs de semer sur une même superficie des cultures vivrières et pérennes. Elle favorise aussi la sédentarisation de celui-ci et contribue à diminution de la pression sur la réserve menacé par l’homme.
Le feu de brousse représente un danger réel pour les plantations d’où la nécessite d’y prêter garde. Collins Fai, un des responsables du projet FORET, a martelé que les arbres plantés appartiennent aux agriculteurs qui ont accepté ce reboisement dans leurs champs. A maturité, ils bénéficieront des dividendes de l’exploitation des arbres, d’où la nécessité de bien les protéger pendant leurs croissances.
Rappelons que le projet FORET est financé par l’Union Européenne. Exécuté par le Centre de recherche forestière internationale, CIFOR et le RSD (Ressources synergies development), ce projet vise à protéger et à valoriser la Reserve de la biosphère de Yangambi et sa périphérie. Les responsables du projet indiquent aussi que la population rurale va bénéficier des bienfaits de ces arbres.
Rédaction
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