Violences faites aux femmes dans le Grand Kasaï : FMMDI dénonce les viols et meurtres de trois femmes en une semaine La Directrice-Pays de l’ONG Femmes Main dans la Main pour le Développement Intégral (FMMDI), Nathalie Kambala, a lancé une alerte ce week-end sur la recrudescence des violences faites aux femmes dans la région du Grand Kasaï. En l’espace d’une semaine, trois femmes ont été victimes de viols et de meurtres dans cette région déjà marquée par une grande insécurité. Dans un communiqué transmis à la presse, Nathalie Kambala a précisé que ces tragédies ont eu lieu à Dibaya, dans le Kasaï Central ; à Kamako, dans la province du Kasaï/Tshikapa ; et dans la province voisine de la Lomami. • À Dibaya, une femme enceinte, dont l’identité reste inconnue, a été atteinte par une balle perdue lors d’un affrontement entre la population locale et la police nationale congolaise. La victime a succombé à une hémorragie, provoquant un déplacement massif des populations et l’incendie de plusieurs habitations. • À Kamako, une femme identifiée comme Muambuyi Kalakisa a été violée collectivement avant d’être tuée. Selon des témoins, les agresseurs ont commis des actes particulièrement barbares en introduisant des objets dans ses parties intimes. Le corps de la victime a été ramené au village pour inhumation, en attendant les résultats d’une enquête. Cet acte ignoble a déclenché une vague de colère populaire, entraînant des destructions matérielles dont le bilan reste à ce jour incertain. • Dans la province de la Lomami, une enseignante d’une trentaine d’années a été victime d’un viol avant d’être contrainte de passer la nuit à côté d’un cadavre. Ses agresseurs ont également détruit tous ses biens, aggravant son calvaire. Une situation alarmante dénoncée avec fermeté Face à ces atrocités, Nathalie Kambala a condamné ces actes avec la plus grande fermeté. “L’heure est grave pour les femmes du Kasaï. Elles vivent un véritable calvaire”, a-t-elle déclaré. Elle a exhorté la justice congolaise à poursuivre et sanctionner sévèrement les auteurs présumés de ces crimes afin d’envoyer un signal fort contre l’impunité. La Directrice-Pays de FMMDI a également appelé l’État congolais à indemniser les familles des victimes et à garantir une meilleure protection des femmes dans ces territoires en proie à l’insécurité. Ces violences interviennent dans un contexte particulier : la région du Grand Kasaï vient à peine de clore les “16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles”, une campagne mondiale visant à sensibiliser sur les droits des femmes et à lutter contre les violences basées sur le genre. Pour Nathalie Kambala, ces actes barbares rappellent cruellement l’ampleur du travail restant à accomplir pour protéger les femmes et les filles dans cette région instable.








Laissez-nous un message