Foot - RDC : Hector Cuper sur la sellette de « ceux qui ne se fatiguent pas »
Sûrement, c’est avec un nouveau sélectionneur que les Léopards de la RDC tenteront de combler les 6 points de retard face aux Gabon et à la Mauritanie lors des 4 journées restantes du groupe I des éliminatoires de la CAN 2023.
En effet, une correspondance du ministre des sports, Serge Nkonde Chembo annonce la volonté du gouvernement congolais de résilier le contrat signé avec le coach Hector Cuper, signé en date du 30 Mai 2021. Une décision qui fait fait jaser.
Alors que les autorités congolaises reprochent à l’actuel sélectionneur principal de la RDC les manquements à ses devoirs d'entraîneur, notamment la non amélioration des performances de l'équipe nationale, les anciennes gloires du football congolais estiment plutôt que Hector Cuper est victime et déplorent une mainmise et l’ingérence des politiciens au sein de l’équipe nationale.
C'est le cas de l’ancien sélectionneur adjoint des Léopards, Christopher Oualembo. Pour lui, le chantier est encore vaste à tous les niveaux mais ceux qui ne se fatiguent pas sont là.
Plusieurs analystes du ballon rond notent cependant que malgré le bilan très négatif qu'affiche Hector Cuper avec notamment l'élimination des Léopards d'une manière cuisante (4-1) contre le Maroc dans la course à la qualification de la Coupe du Monde Qatar 2022, ce dernier était confronté à un conflit entre l'organe technique, la Fédération congolaise de football association (FECOFA) et le ministre des sports, Serge Nkonde.
Il faut le rappeler, si le choix du sélectionneur est opéré par l'organe technique, la FÉCOFA, le contrat financier lui, est signé entre le gouvernement et le sélectionneur.
Une immixtion des politiques dans le football ? Déjà, le ministre dans sa correspondance, évoque les raisons techniques, Est-il l'organe technique ? D'aucuns se demandent si le préalable n'aurait pas été la décision de la Fédération congolaise du football association (FECOFA), avant celle du gouvernement.
Voilà un Hector Cuper sur la sellette de « ceux qui ne se fatiguent pas », comme le qualifie Christopher Oualembo sans les mentionnés.
Exprimant son ras-le-bol, il indique que l’avenir du football congolais ne mérite pas ce que l’on vit actuellement. Trop c’est trop !
De son côté, Cédric Bakambu estime que l’actuel sélectionneur principal n’est que bouc émissaire. L’attaquant marseillais dénonce tout un système qui serait à la base du dysfonctionnement au sein de l’équipe nationale.
« Ça me fait mal de voir l’état de notre football. Notre pays mérite mieux. Rien ne sert de blâmer un tel, d’attribuer nos échecs à un bouc émissaire ici et là. C’est tout un système, toute une organisation que nous devons revoir. Nous pouvons changer les choses et redorer le blason de notre football. Encore faut-il vouloir le faire », a regretté Bakagoal.
Dans cette même lignée, l’ancien international congolais qui a évolué à Espagnol Barcelone, Saint-Étienne, FC Toulouse, West Ham United , Doncaster Rovers, Rennes, Carquefou et US Creteil, Hérita N’Kongolo Ilunga précise que limoger l’entraîneur n’est pas la solution. A l’en croire, le cas Cuper est l’arbre qui cache la forêt.
« Dans le football, le coach est le premier fusible à sauter. Mais là désolé, C’est l’arbre qui cache la forêt », a-t-il fustigé.
En tout cas, la FIFA est très regardante quant à l'immixtion des politiques dans le football.
Et comme exemple, le Fédération nigériane de football (NFF) et l’ancien sélectionneur des Super Eagles. Gernot Rohr a été indemnisé d'une somme de de 380.000 de dollars USD.
Car, la FIFA a jugé que la NFF avait limogé de façon « injustifiée » Rohr en décembre 2021.
Après 5 ans au poste, l’Allemand de 68 ans avait été viré, au profit d’Austin Eguavoen. Ce dernier aussi a quitté son poste, après avoir échoué avec les Eagles en huitièmes de finale de la Coupe d’Afrique des Nations 2021 au Cameroun.
Domi
Laissez-nous un message