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[Édito] Nominations familiales à la présidence : un choix controversé en période de crise Le récent remaniement du cabinet présidentiel par Félix Tshisekedi, marqué par la nomination de membres de sa famille à des postes clés, a suscité une vague de réactions contrastées au sein de l'opinion publique congolaise. Tenez, la désignation de sa fille, Christina Tshisekedi, comme secrétaire particulière, et le maintien de son frère, Jacques Tshisekedi Tshibanda, en tant que coordonnateur de la sécurité interne, interviennent à un moment particulièrement délicat pour la RDC. Dans un contexte de crise sécuritaire persistante dans l'Est du pays, où les groupes armés continuent de semer la terreur, ces nominations soulèvent des questions légitimes quant à leur opportunité. Bien que les compétences des personnes nommées ne soient pas ouvertement remises en cause, le choix de privilégier des liens familiaux dans l'attribution de postes de pouvoir peut être interprété comme une forme de népotisme. Cette perception risque d'alimenter les tensions et les divisions au sein d'une société congolaise déjà fragilisée par les conflits et les difficultés économiques. Au-delà de la question du népotisme, ces nominations soulèvent des préoccupations quant à la transparence et à l'équité dans la gestion des affaires publiques. Elles offrent également des arguments à ceux qui cherchent à déstabiliser le pouvoir en place, en leur permettant de remettre en question la légitimité des décisions présidentielles. Dans un contexte où la confiance envers les institutions est essentielle, de telles nominations peuvent éroder le soutien populaire et nuire à la cohésion nationale. Il est crucial de souligner que ces nominations détournent l'attention des véritables priorités auxquelles le pays est confronté, notamment la lutte contre les groupes armés, la protection des populations civiles et la promotion du développement économique. Les autorités congolaises doivent impérativement concentrer leurs efforts sur le rétablissement de la sécurité, le renforcement de la gouvernance et la lutte contre la corruption, afin de restaurer la confiance des citoyens envers leurs institutions. En somme, bien que les membres de la famille présidentielle puissent être qualifiés pour les fonctions qui leur ont été confiées, le contexte actuel exige des décisions qui transcendent les intérêts personnels et familiaux. Le leadership se mesure à la capacité de prendre des décisions éclairées, transparentes et équitables, qui favorisent la cohésion nationale et renforcent la confiance des citoyens envers leurs institutions. En période de crise, l'unité nationale est un impératif, et toute décision susceptible de l'entraver doit être soigneusement pesée.