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CAF : la « naïveté » des dirigeants africains, un frein à l’indépendance du football continental ? [Tribune de Josué Kefebe]


CAF : la « naïveté » des dirigeants africains, un frein à l’indépendance du football continental ? [Tribune de Josué Kefebe] Le football africain, porteur d’espoirs pour des millions de passionnés, traverse une crise silencieuse. Une enquête de RFI révèle une réalité troublante : la Confédération africaine de football (CAF) serait sous l’emprise grandissante de la FIFA, avec certains dirigeants, dont Véron Mosengo-Omba, secrétaire général, au cœur de cette mainmise. Présenté comme un fils du continent, Mosengo-Omba incarne une « naïveté » qui, loin de servir les intérêts africains, semble les sacrifier au profit de l’influence étrangère.   Une ingérence flagrante   L’enquête dévoile une ingérence systémique de la FIFA dans les affaires de la CAF. Mosengo-Omba, ancien cadre de la FIFA, a été imposé comme secrétaire général après l’élection de Patrice Motsepe en 2021. Cette nomination s’inscrit dans une stratégie visant à contrôler les décisions et les finances de l’instance africaine. Un ancien cadre de la CAF témoigne que : « La FIFA avait installé une personne au bureau des finances, validant toutes les factures. C’était une ingérence flagrante. » Une employée ajoute : « Des Suisses et des Italiens décidaient de l’avenir de la CAF. »   Management toxique et démissions en série   Mosengo-Omba, souvent qualifié de « président-bis », incarne cette mainmise étrangère. Son management, décrit comme « toxique » et « autoritaire », a provoqué une vague de démissions parmi les cadres de la CAF. Certains ont sombré dans la dépression, victimes de harcèlement et d’intimidation. Pourtant, malgré ces dysfonctionnements, Mosengo-Omba reste en poste, protégé par l’ombre de la FIFA.   Une naïveté dangereuse   Présenté comme un fils du continent, Mosengo-Omba incarne une naïveté dangereuse. En croyant servir les intérêts du football africain, il se fait le relais d’une influence étrangère qui mine l’autonomie de la CAF. Sa gestion, marquée par des ingérences financières et des décisions prises sous la pression de Zurich, affaiblit les structures locales. Alors que le continent regorge de talents, la CAN peine à trouver sa place dans le calendrier FIFA, reléguée au second plan.   Une indépendance en question   La réélection de Patrice Motsepe en mars 2025 laisse planer un espoir d’émancipation. Mais la CAF peut-elle vraiment revendiquer son indépendance face à l’emprise de la FIFA ? Malgré des résultats sportifs convaincants, la gestion de Mosengo-Omba et les ingérences étrangères soulèvent des doutes. Le football africain mérite mieux qu’une gestion dictée depuis Zurich.  Cependant, il est temps pour les dirigeants africains de sortir de leur naïveté et de prendre en main leur destin. Le continent ne doit plus se contenter d’être un simple pourvoyeur de talents. Pour que le football africain brille enfin, il doit retrouver son autonomie et construire un avenir dans lequel il sera un acteur majeur du football mondial.  

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